Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 81]

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160 SUR L'ÉCRASEMENT DES TUBES CALORIFÈRES

c'est la moins caractérisée; l'autre est conservée précieusement par le constructeur de la chau-

6t tous exactement du même diamètre ; or le plus grand nombre a subi quatre épreuves successives DANS LES CHAUDIÈRES A HAUTE PRESSION.

dière comme étant sa garantie contre les propriétaires de l'appareil , et pour prouver au be-

dans l'espace de deux mois sans aucune altération;

soin que le défaut d'alimentation, par incurie du chauffeur, sont les causes de l'accident dont nous

présent, une cause bien précise aux faits signalés, ruais il est permis de penser que la brasure a pu affaiblir la paroi du métal et contribuer à l'écrase-

venons d'indiquer les effets. Après les réparations nécessitées par l'accident

du s I janvier , la chaudière de l'Hospice a été soumise à trois nouvelles épreuves, et ce n'est qu'à

la troisième que l'appareil a satisfait aux conditions voulues. Pendant les deux autres nous avons eu à constater de nouveaux écrasements, mais ils n'offrent aucun sujet d'étude particulier ; c'est toujours un aplatissement suivant les génératrices du cylindre sans rupture clans le métal , ni détérioration dans les extrémités. La section présente constamment la forme d'un 8 jusqu'auprès des diaphragmes où elle reste circulaire : telle est la portion (C) coupée à o, to de l'extrémité d'un des tubes écrasés dans les épreuves des 21 et 23 février. -

Résumant les faits ci-dessus indiqués pour la chaudière tubulaire du système Fol qui est employée à l'Hospice, nous trouvons que, dans quatre épreuves successives, trois fois des tubes en cuivre rouge de 3`11,5o de longueur sur 0,06 de diamètre et 0'11,0015 d'épaisseur ont été. aplatis sous une pression de huit à neuf atmosphères. Tous ont été écrasés sur le milieu de leur longueur, quelques-uns ne l'ont été que sur ce point qui paraît avoir cédé le premier. Le métal des tubes aplatis ne présente aucun signe particulier qui puisse eXpliquer sa faiblesse.

Le cuivre est de même qualité et ces tubes sont

il nous paraît donc difficile d'assigner, quant à

ment des tubes dont la résistance maximum ne s'éloignait pas assez de la pression d'épreuve.

Dans l'appareil tubulaire vertical placé à bord Appareil du bateau à vapeur le Corsaire _Noir, naviguant Corsaire 1Voir. entre Agen et Bordeaux, le diamètre de la chau- IV, fig. 5 et 6. dière est le même que dans celle de l'Hospice. Elle contient 45 tubes calorifères en cuivre rouge de 0'11,06 de diamètre comme dans l'autre appareil, et porte la même épaisseur de métal 011,00'5. Cette

chaudière ne diffère de la précédente que par la longueur des tubes qui n'ont ici que 2m,70 au lieu de 3m,5o

Une épreuve faite à bord du Corsaire Noir, le 6 septembre dernier, a prouvé que l'appareil de ce bateau à vapeur résiste parfaitement à la pression de 15 atmosphères, tandis que l'appareil de l'Hospice ne supporte que difficilement 8 à 9 atmosphères , ainsi que nous l'avons vu plus haut. Le 31 janvier dernier , c'est-à-dire après 5 mois de service, un des tubes calorifères du Corsaire Noir s'est déchiré en fonctionnant, dans sa partie supérieure, à quelques centimètre en contre-bas de la tubulure. Le tube lésé n'a point quitté son diaphragme; il s'est ouvert sur or",2o de longueur à om,005 de la brasure, suivant la géné-

ratrice, et sans zig-zag. La paroi .déchirée

a

été chassée vers l'intérieur du tube par la pression qui l'environnait, en formant un angle rentrant.

Tome X, t846.