Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 59]

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RECEIERCHES GÉOLOGIQUES

développées, ainsi que les schistes-calcareux, rouges

et verts. A cette série succèdent des calcaires à stratification plus distincte, penchant vers FO.

Tatoi.

quelques degrés S. Les assises tertiaires se montrent dans le même intervalle; ainsi, au S. de Merkouri , on voit à un niveau élevé, les conglomérats et les cailloux reliés par un ciment solide et inclinés vers l'E. Jusqu'à Tatoi , c'est une succession de bancs minces de calcaires rosés, plus ou moins compactes, avec des graines dechara et de marnes sableuses reposant sur des schistes rouges et bruns. L'ensemble plonge à très-peu de chose près vers l'E. et se prolonge avec une grande épaisseur pour former les collines de la plaine de Marathon. A Ta toi même, les sources sortent des marnes

tertiaires et ce groupe formé de poudingues, de marnes grises, de calcaires compactes et de grès sableux, plonge tantôt vers le S.-S.-E., tantôt vers l'O. On descend de Tatoi à la plaine du Céphise en

suivant plusieurs ondulations du terrain exclusivement composé des couches qui viennent d'être décrites. Seulement, en arrivant à là plaine, elles ont repris une position sensiblement horizontale. De grands ravins à parois très-inclinées sont creusés au milieu de ces assises jusqu'à une profondeur de Soulèvement

plus de 6o mètres. On est en droit de conclure de l'ensemble de ces Lits qu'un soulèvement N.-N.-E. a dessiné le relief de Merkouri à Tatoi , en relevant légèrement les couches horizontales de la plaine. Cette circonstance ne suffit pas encorepour classer définitivement

ces terrains, et bien que leurs analogues aient été rapportés par MM. Boblaye et Virlet au terrain ter-

SUR LA GRÈCE ET L'ILE D'EUBÉE.

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tiaire moyen, cependant ces géologues n'ont émis cette opinion qu'avec doute, et on pourrait encore hésiter à les supposer contemporains de l'étage parisien. Quoi qu'il en soit, ils sont antérieurs au troisième étage , puisqu'ils sont affectés par le système N.-N.-E. auquel les Alpes occidentales doivent leur relief, entre la deuxième et la troisième période tertiaire. Cette direction si prononcée aux environs de Merkouri se retrouve dans les montagnes des environs d'Athènes, dans le groupe du mont Hymète aux monts Icarus et 0Egaïcu.s. Près d'Angelo-Kipos, au pied du Lycahète ( Tourko -Vouni ), il n'y a plus que quelques lames calcaires reposant sur la tranche de schistes et de gra uvvackes analogues à ceux de Tatoi ; le même fait s'observe dans les ravins de Patissia. Près d'Athènes , les schistes sont à grains fins, pailletés, bleus ou verdâtres et passent souvent à l'argile schisteuse. Ils sont associés à des psa m mi tes

Environs d'Athènes.

micacés, noirâtres, plissés. Cet ensemble est recouvert par des masses calcaires qui composent toutes les montagnes de cette partie de l'Attique. Ces calcaires son t généralement bleus ou gris, tantôt compactes et durs, imprégnés de spath calcaire blanc, passant quelquefois à des brèches ferrugineuses, comme au Lycabète, et tantôt blancs ou gris clair, saccharoïdes, à cassure esquilleuse comme au mont Hyinète. Le Pentélique a une toute autre origine que Le Penué'que. l'Hymète et que les montagnes d'Athènes. Il est évidemment plus ancien, car les couches de conglomérats et de calcaires tertiaires s'appuient horizontalement contre sa base, tandis qu'elles ont été sensiblement déplacées dans les environs du mont Ilyinète. La forme actuelle du Pentélique existait