Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 331]

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CIRCULAIRES. 6 74 2° Que le point de départ de l'échelle du manomètre de M. Richard se déplace en peu de temps d'une manière très-sensible. Quant au premier point, l'inexactitude de l'instrument, croissante en même temps que la pression

de la vapeur, tient principalement à ce que lé tube de

verre avait un diamètre intérieur plus petit que le tube en fer. Ni l'un ni l'autre tube ne sont exactement calibrés,. et il ressort de l'ensemble des deux tableaux que le tube en verre, notamment, a dans sa partite inférieure un diamètre un peu plus grand que dans lés Parties supérieures, où le diamètre est à peu près uniforme. Quant au second point, le déplacement de la base de l'échelle est dit vraisemblablement à ce que l'eau versée dans les siphons supé-

rieurs contenait quelques bulles d'air qui auront augmenté de volume avec la température. Quoi qu'il en soit,

ce dernier vice n'en est réellement pas un, ou n'a du

moins aucune gravité, puisqu'on peut .à volonté vérifier, et rectifier la position rie l'échelle, en 'mettant les deux extrémités du tube replié en communication avec tatmosphère. Il n'en est pas de même du premier. Nous estimons :qu'il sera toujours extrêmement difficile de se procurer un tube de verre ayant exactement le même calibre intérieur que le tube en féç. 11 sera anssi difficile de se procurer des tubes soit en fel-, soit en verre, qui soient exactement calibrés dans touteleur éte,ndue. Cependant on peut, par un bon choix de tubes qui exigera des pré-. cautions assez minutieuses, satisfaire à cette dernière condition avec une approximation suffisante pour la pratique. On aurait alors tiri instrument suffisamment précis, en déterminant le point le.plus élevé de l'échelle, non par le calcul, mais par comparaison directe avec un manomètre à air libre ordinàire. Ont diviserait.ensuite l'intervalle compris entre le point cle.départ et le point le, plus. élevé en parties égales représentant des dixièmes d'atmosphère ; l'instrument ne serait ainsi- entaché que des erreurs provenant du défaut de, cebrage exaçt des deux tubes en fer et en veirre,--quippiirratent d'ailleurs être de diamètres inégaux entre eux. Mais toutes les fois qu'un

tube en verre serait remplacé par un autre, il faudrait

en même temps changer l'échelle en cuiter.; ou du moins la yeti/fil, de nouveau II est évident dile, si l'échelle du manomètre de M. Richard eût ét64,insi faite empiriquement, par comparaison avec un bon manomètre orcli-

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CJRCULAIRES.

naire, elle aurait eu toute la précision nécessaire pour la pratique. Il nous parait d'ailleurs important que l'on ait des tubes soit en verre, soit en fer, d'un calibre assez uniforme pour qu'on puisse se contenter de déterminer ainsi par l'observation les points extrêmes de la division de l'échelle, sans employer le iiiême moyen pour lés divisions,intermédiaires, parce que, d'une part, la graduation que l'on devra renouveler toutes les fois qu'un tube en verre se cassera, sera ainsi plus facile, et que, d'un autre côté il importe d'avoir des divisions d'égale étendue. J'ai fait le voyage de Paris à Versailles sur une locomotive munie d'un manomètre de M. Richard. J'ai vérifié le point de départ de l'échelle pendant la marche z je me suis assuré que l'instrument se comportait bien ; qu'il s'adaptait avec facilité aux locomotives, sans gêner en quoi que ce soit les mariceuVres du mécanicien et du chauffeur ; que ses indications étaient facilement lisibles. Les mécaniciens que? j'ai interrogés à ce sujet n'ont aucune objection à faire à l'usage de cet instrument, ils en reconnaissent l'utilité. M. VerPilleux , de Rive de-Gier, ai adapté le manomètre de M. Richard aux locomotives qu'il emploie au remorquage des wagons vides 'ou chargés, à la remonte de Rive-de-Gier à SainUEtienne.

MM. Schneider, du Creusot, ont adapté des manomètres semblables à leurs chaudières de bateaux à vapeur. Le prix de ces instrutnents, pouvant accuser des pressions de 7 à 7 atmosphères, est de 200 francs. 11 résulte de ce qui précède 1. Que le manomètre raccourci de M. Richard peut être facilement adapté aux chaudières de machines locomotives, comme aux chaudières de:bateaux:à haute pression; z

20 Que les indications de ce manomètre , sans comporter le même degré d'exactitude que le manomètre ordinaire à air libre et à.long tube de verre, tel qu'il est décrit dans l'instrtictiontninistérielle du 22 juillet 184.3, sont cependant susceptibles d'une précision suffisante pour les besoins de la pratique, pourvu que les tubes en verre et .en fer aient été choisis aussi bien calibrés quepossihle , que les deux 'points extrêmes de l'échelle aient été déterminés par comparaison directe avec un manomètre bien construit, et (lue l'on ait soin de vérifier fréquemment et