Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 253]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

516

GÉOLOGIQUE DL cITILI.

RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION

l'avons dit, occupe d'abord toute la rive gauche du Rio Turbio, et une partie de la rive droite ; puis, la vallée tournant à l'Est, on traverse toute là masse granitique qui forme des hautes Montagnes non stratifiées des deux côtés de la rivière.

En arrivant à Guanta., on aperçoit de loin,

l'Est, la limite de cette masse et les couches du terrain .stratifié qui la recouvrent. Nous abandonnons la vallée du Rio Turbio qui monte vers l'Est, et nous prenons à gauche vers le Nord; par conséquent nous suivons encore les mêmes masses

granitiques, lesquelles,, comme on -le voit, s'allongent parallèlement à la chaine principale des Andes. Dernières habitations et der-

Après avoir fait 3 lieues dans ces Llanos de

Guanta , on arrive aux dernières habitations et nierschamps cultivés de ce côté

aux derniers champs cultivés ,dé ce côté des Andes.

des Andes.

La dernière maison de cette vallée se trouve à 1.943 mètres au-dessus de la mer : on y voit encore de jolies prairies de luzerne, des champs semés de blés, et même quelques pêchers dont les fruits ne mûrissent pas tous les ans.

A l'extrémité de cette vallée (à peu près à 5 lieues de Guanta-) le chemin tourne vers l'Est, monte sur des monceaux... de blocs dioritiques, à côté d'une cascade nommée Malpaso, et, à 2 lieues plus loin, on arrive à l'endroit nommé.Valala., les granites qui se transforment ici en très-belles

syénites, plongent sous les porphyres bigarrés, et ne reparaissent que de l'autre côté de la Cordillère de Daia Ana. 'Pour visiter cette dernière on laisse le chemin -

principal qui se dirige vers les provincesArgentines, et qui. est connu sous les noms de camino del Pasto Grande, camino de la Cordillera Granda , ou bien

517

carnino del' Valle del Cura, et on prend à droite. On se dirige par la Quebrada del Tilito vers le N.-E., et on arrive bientôt au pied de la Cordillère de Doûa Ana. Pour donner une idée des distances,

je dirai qu'en partant de bon matin de la der-

nière habitation qu'on laisse dans les Llanos de Guanta, on arrive à cet endroit sur les 4 heures du soir en allant au pas. On n'ose pas ordinairement passer cette Cordillère après midi, à cause des vents qui règnent au passage le plus élevé de

la montagne, et qui sont tellement forts, que

pour me servir de l'expression des gens du pays : levanfrin lapiecira del suelo.

On peut dire qu'en général tout le groupe de Terrain de fa or a,illère de noterrains. de la Cordillère de Doîi a Ana , compris c.lcl . dans, tin espace de quatre à cinq lieues de l'est à tion qu'elleSituaoc-

cupe dans le sysl'ou est, d'environ autant du nord au sud, et qui terne des Andes. s'élève à près de 5. 000 mètrres au-dessus du niveau

de la mer, se compose de porphyres et de brèches porphyriques stratifiés. Les porphyres sont tou-

jours ces mêmes porphyres bigarrés qui constituent la majeure partie du terrain secondaire des Andes. Leurs teintes et leur structure minéralogique varient à l'infini : on y trouve des porphyres à

rognons de Calcédoine et de jaspe ; d'autres qui sont amygdaloïdes à rognons de carbonate de chaux ou de diverses zéolites; d'autres enfin, dont la pâte est bréchoïde , de diverses couleurs, etc. On y rencontre en outre quelques variétés de porphyres micacés ou quartzifères qu'il

est rare de trouver dans les couches du même terrain rapprochées de >la mer. Quant aux brèches, on en trouve à toutes les hauteurs, mais elles

se montrent particulièrernentvers la partie supérieure de la montagne.