Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 201]

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RECHERCHES SUR LA CONSTITUTION

et micacés, ce qui n'arrive que bien rarement

dans la région basse de ces montagnes. Dernier perOn n'arrive au granite qu'à une demi-lieue de

cernent du ter- l a

rain straé par ligne de séparation des eaux. Le sommet de la roche soute- cette partie de la chaîne des Andes

est composé d'une masse arrondie, entièrement dépourvue de végétation, couverte de détritus feldspathiques et quartzeux, formant des pentes douces sillonnées par des ravins peu profonds et évasés je l'ai trouvé complétement dégagé de neige, qu'on n'apercevait que sur les pentes méridionales de quelques cônes qui surmontaient les autres, et aussi dans des ravins profonds bien au-dessous de leurs sommets. A 9 heures du matin nous arrivames au point le plus élevé .du portezuelo Come-Caballo (I) à l'endroit où le 'chemin .commence à descendre vers les provinces Argentines, et qui se trouve sur la frontière de la république du Chili. La matinée était belle, le -ciel _d'un bleu d'azur foncé ; le vent commençait .déjà à souffler fort; de sorte que pour faire mes observations barométriques je fus obligé de me placer à quelques : mètres audessous du sommet sur la pente orientale de la

denit::.---liGerardlietes

Hauteur de la montagne. Le baromètre indiquait 442,8 mill. cordirè,,,,, pour la pression atmosphérique; le thermomètre

iigne des faites des

au portezueio de ( à Curne-Caballo.

9 h. 3/i du matin) marquait 00,4 au-dessous

de zéro; ce qui correspond [ en adoptant pour la

(1) On appelle portezuelo l'endroit un peu surbaissé sur la ligneudes faites d'une chaîne de montagnes ( le col), situé entre deux cônes ou points Culminants de la même chaîne. On conçoit que c'est toujours par les portezuelos que passent les chemins qui franchissent les montagnes:

GÉOLOGIQUE DU CHILI.

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hauteur barométrique moyenne du niveau de l'Océan ,65, et therm. 16°,9M] à 4.426 mètres au-dessus du niveau de la mer. Prenant en considération que les sommets des cônes les plus rapprochés du même endroit ne s'élèvent tout au pl us qu'a 120 011 13o mètres au-dessus du point où j'ai. fait mes observations, il s'ensuit que la ligne des faîtes de la chaîne la plus élevée des Andes à la

latitude de Copiapo ne s'élève pas à plus de 4.600 mètres au-dessus du niveau de la mer. On voit seulement du nord, à une distance d'environ 8 à Io. lieues (si ma vue ne me trompe pas), une montagne conique qui surpasse en hauteur les autres, et dont le sommet se trouve couvert de neige perpétuelle : mes guides ne savaient pas le nom de cette montagne. En se plaçant maintenant au sommet des Cor- Différeni

qu'on

dillères, et portant successivement la vue de l'un et de l'autre côté des Andes, on voit un contraste térieure frappant entre la configuration, les couleurs et les pdeuntseys,tioi,),/,),os,éig variétés de formes des montagnes qui composent Andes.

la pente occidentale du système, et celles de la pente orientale appartenant aux provinces Argentines. Ainsi, en regardant du côté de l'Ouest, on voit, comme je viens de dire, un bouleversement complet dans le terrain soulevé : des failles et déchirements, des escarpements à pic, des stratifications contournées et interrompues; il n'y a pas deux montagnes qui soient de même forme et de

même couleur. En portant ensuite la vue du côté de l'est,- on voit des pentes douces, des (I) C'est la hauteur que j'ai déduite d'environ deux mille

observations que j'ai faites pendant deux ans de Coquimbo.

résidence.à