Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 153]

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mique de la haydénite que comme des essais, mais ils paraissent suffisants pour classer ce .minéral. Il. TALC ET STÉATITE.

Quoique le talc et la stéatite soient des minéraux communs dans la nature, et qui s'y trouvent, sinon toujours en grande masse, du moins dans un assez grand nombre de localités, les minéralogistes

ne sont pas d'accord sur leur Composition chimique; quelques-uns, comme Haüy, Lévy, et de Kobell , les regardent même comme des variétés d'une même espèce minérale : j'ai pensé, d'après cela, qu'il pouvait y avoir quelqïte intérêt à en essayer de nouvelles analyses.

Talc. Le talc sur lequel on a opéré provient de RhodeIsland aux États-Unis; il est d'une pureté parfaite, étil,Se présente en grandes lamelles verdâtres bien transparentes. Placé entre deux tourmalines croisées, il fait voir une croix noire dont les branches sont 'per;

pendiculaires , qui traverse un sySteme d'anneaux ; mais en inclinant convenablement on voit paraître

les deux branches d'hyperbole, qui montrent que la substance a bien deux axes de double réfraction : M. de Kobell avait déjà constaté ce fait pour le talc et pour les minéraux dans lesquels les deux axes optiques font entre eux un petit

angle. Indépendamment du clivage très-facile qu'on observe dans tous les talcs, et qui leur donne une

structure lamelleuse, cet échantillon de RhodeIsland présente deux clivages indiqués par deux

313 systèmes de stries parallèles suivant lesquelles les DE QUELQUES MINÉRAUX.

lames tendent à se casser; ils font entre eux un angle qui, mesuré par M. Descloizeaux et par moi, a été trouvé de 113° 3o' : la forme du talc paraîtrait donc être le prisme rhomboïdal droit dans lequel la base formée par le clivage facile serait un rhombe de J 3' 3o : cependant des échantillons miefix cristallisés sont nécessaires pour qu'on puisse décider s'il n'appartient pas à l'un ou à l'autre des deux derniers systèmes cristallins.

Au chalumeau, le talc de Rhode-Island présente bien avec les divers réactifs les propriétés du talc telles qu'elles sont décrites dans les ouvrages de minéralogie. Après calcination, il a une couleur légèrement brunâtre; mais il est d'un blanc d'argent mat. Quand il a été chauffé à l'abri du contact de l'air, son aspect et ses propriétés physiques sont complétement changés ; il s'est exfolié. Sa densité, qui était de 2,5657 , est devenue, après calcination, de 1,64 ; elle a donc diminué de

plus du tiers ; sa dureté, qui était d'abord représentée par i, est environ de 6, car il peut rayer le verre quoique difficilement.

Pour l'analyse, on a opéré sur 2 gr. qui ont été attaqués par quatre fois leur poids de carbonate de soude, et on a pris toutes les précautions connues

employées antérieurement par les chimistes qui se sont occupés d'analyses de ce genre.

La magnésie a été dosée directement par une attaque à l'acide fluorhydrique. Des essais particuliers ont appris que la substance ne renfermait ni fluor, ni potasse, ni alumine; il est possible que ce qui a été pris pour de ralumine dans ces minéraux ne soit autre chose que