Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 151]

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COMPOSITION CHIMIQUE

DE QUELQUES MINÉRAUX.

croûte provenait de ce que les cristaux avaient été attaqués par l'acide sulfurique résultant de la décomposition des pyrites; mais j'ai constaté que cette matière verte ne contient pas de traces d'acide sulfurique , et les pyrites ne sont nullement altérées : cette décomposition est donc due à l'action

devient d'un noir sale; chauffée avec le contact de l'air, elle prend une couleur rouge de feu. Les pertes au feu dans deux expériences ne s'accordaient pas entre elles : la première était plus faible de 2 à 3 p. o/o que celle donnée dans l'analyse ci-dessous. Ces différences tiennent à l'im-

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de l'air sur le minéral. La densité de cristaux aussi purs qu'on a pu les obtenir, mais qui étaient cependant mélangés d'un peu de beaumontite , a été trouvée de 2,125. Dans le tube fermé, la haydénite donne beaucoup d'eau, puis elle blanchit et prend un aspect farineux : on reconnaît ainsi par ce changement de couleur dû à la calcination que les cristaux même ceux qui paraissent les plus purs, sont mélangés de parties décomposées.

Elle n'est pas magnétique et ne le devient pas par l'action de la chaleur. Au chalumeau , elle

fond, maisavec beaucoup de difficulté : elle donne alors une perle blanche transparente qui a l'éclat

et la limpidité de l'hyalite. Dans le borax en poudre ou 'en petits fragments, elle se dissout lentement, mais cependant d'une manière complète. Ou obtient une perle parfaitement blanche et transparente ; avec le phosphate de soudes la dissolution se fait avec peine, et l'on a un squelette de silice ; le bouton montre les réactions du fer.

Avec le carbonate de soude, on a une

vive

effervescence, et la matière se dissout completement. Sur la feuille de platine, on observe une très-légère coloration qui indique des traces de manganèse. Calcinée dans un creuset fermé, la haydénite

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pureté de la matière et à son état de décomposition. La haydénite n'est pas attaquée par l'acide acé-

tique ni par l'acide nitrique, mais elle l'est trèsfacilement et avec dégagement de gaz par l'acide

hydrochlorique : la silice se sépare sous forme de gelée.

Après calcination, elle n'est plus attaquable d'une manière complète, pas même par l'acide

sulfurique.

L'analyse qualitative a appris que la haydénite

contient de l'eau, de la silice, de l'alumine, de

l'oxyde de fer, de la chaux sans magnésie, un peu d'alcali dans lequel on a constaté la présence dé la potasse, et qui ne paraît pas contenir de soude. Pour l'analyse quantitative, on a attaqué 6 décigrammes environ de haydénite par de l'acide hydrochlorique; avec la silice, il restait un pende quartz qui, était engagé jusque dans les cristaux. On dosait la silice en retranchant le résidu qui ne s'était pas dissous dans la potasse, et il était aussi retranché du poids total sur lequel on avait opéré. Il y avait de plus quelques petits cristaux de beaumontite qu'on reconnaissait après l'attaque à leur

aspect nacré, mais qu'il avait été complétement rimatinpoossible de séparer de la haydénite avant l'opé-

On a dosé les bases dissoutes dans la liqueur