Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 68]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

14° !Avaleur des fers a acier dépend de

FABRICATION ET COMMERCE

La conclusion principale qui se déduit de l'in-

DEs FERS A ActEe.

141

ce tableau est que la valeur des fers pronerais employés. duits dans chaque groupe métallurgique de Suède

en Angleterre, dans les colonies et particulière-

et de Norwége est due essentiellement à l'origine du minerai. L'importance du minerai se fait surtout sentir en ce qu'elle détermine l'énergie de la propension aciéreuse du fer. Tous les efforts qui ont été tentés pour suppléer à cet égard, par les

qui est propre au génie anglais. Tous ces efforts ont donné quelques résultats intéressants au point de vue de la science, et qui ne sont même pas dépourvus d'une certaine utilité industrielle; mais la conclusion fondamentale qui en a été déduite est exactement l'inverse de celle que l'industrie

la qualité des mi- spection de

méthodes de travail, à l'insuffisance du minerai, sont

restés sans résultat, et ce fait assurément a une grande portée si l'on considère l'intérêt qu'ont toujours eu, en Suède, les possesseurs des mines de troisième rang à donner à leurs produits la qua-

lité des fers obtenus avec les ruinerais de Danemora. Cette expérience n'est même pas seulement concluante pour les usines et pour les minerais de Suède et de Norwége. Depuis deux siècles, les mêmes tentatives ont été poursuivies, sur un plus vaste théâtre, dans les usines de la Grande-Bretagne et dans toutes les colonies que l'Angleterre a successivement possédées et possède encore au jour-

particulièrement en Amérique et dans les Indes orientales. Toutes ces expériences ont invariablement présenté les mêmes résultats : prenant d'hui ,

leurs désirs pour la réalité, les auteurs de ces expé-

riences ont presque toujours constaté, à l'origine de leurs essais, la supériorité ou du moins la haute valeur de leurs produits; les aciéries anglaises, vivement intéressées à se soustraire à la dépendance de la Suède, ont toujours accueilli avec sympathie les espérances qu'on] eur faisait concevoir; les efforts

les plus persévérants y ont été faits dans le but de constater la supériorité des fers à acier d'origine britannique. J'ai assisté moi-même, en 1836

et en 1842, à l'essai de plusieurs sortes de fers que l'on s'attachait depuis longtemps à fa briquer

ment dans le midi de l'Indostan, avec cette ténacité

anglaise avait intérêt à établir. Il a été prouvé

que la partie du globe accessible au commerce des

Européens, ne pouvait fournir aucun fer comparable , eu égard à la propension aciéreuse , aux premières marques de Suède. La qualité supérieure et hors ligne des fers de Danemora est devenue un axiome pour l'industrie anglaise aussi

la valeur de ces fers qui n'était, en 1766 , que de 15 p. o/o au-dessus de la valeur des autres marques de Suède , est aujourd'hui montée à 100 p. o/o au-dessus de la valeur de tous les autres fers connus. Je ne pourrais, sans dépasser le cadre que je me suis tracé, insister ici sur l'histoire des essais métallurgiques , poursuivis dans ce but, tant en Suède que dans l'empire britannique. Je remarquerai d'ailleurs que les résultats de cette expérience séculaire se trouvent, en définitive, résumés dans le prix courant des fers à acier en Yorkshire, avec une précision et une rigueur auxquelles le discours ne pourrait rien ajouter.

Je tiens donc pour établi que l'influence dominante du minerai sur la propension aciéreuse des fers, et la supériorité hors ligne des fers à acier de Danemora sont au nombre des axiomes métallurgiques les mieux avérés. Dans la plupart des groupes de forges de Scandi- Détails spéciaux is juarnelma omraine de navie , la valeur du fer dépend essentiellement de