Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 46]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

mi

90

DU Mitit D

SUR LES MINES ET LES FONDERIES

tendue, la puissance et les caractères de la velne principale, de manière à présenter, en ce point, un changement de direction de près de 900, sans variation notable de pente. La veine, étranglée à l'ouest de la crevasse, reparaissait plus loin avec sa direction générale. Une terre ferrugineuse , âpre au toucher, se montrait dans quelques géodes béantes au milieu de la chaux spathique; niais elle était plus abondante encore dans les crevasses du toit, ce qui facilitait 1' abatage de cette partie du gîte.

Je n'ai pas observé de fragments de la roche encaissante, empâtés dans la chaux carbonatée lamellaire, comme à Carthagène, dans la Cérès. Un peu au nord du Pozo del Trueno , on m'a montré, à la base du calcaire, un conglomérat analogue à celui dont il a déjà été question plusieurs fois, remarquable en ce qu'il avait donné lieu; m'a-t-on assuré, à une petite exploitation de galène. Il paraît donc établi que les gîtes minces de galène non argentifères , observés dans le calcaire

noir, aux deux extrémités de la formation, sont nettement disposés dans le sens des couches avec. un ensemble de manière d'être propre aux filons, savoir la nature cristalline de la gangue et l'em-L-;: pâtement de fragments de la roche encaissante.

J'avoue que, abstraction faite de la puissance des gîtes je n'ai pas vu autre chose dans la Sierra de Gador. Pour ce qui est de l'identité des deux gisements

L'ii:SAG NE.

91

au 'toit u Pozo del Trueno, dont on ne puisse citer un exemple dans la Sierra de Carthagène. Je trouverais cet exemple dans la mine la Exploradora, où, suivant M. Sauvage, la galène composé deux filons, dont l'un plonge ah N., l'autre à l'O. Or, je sais que la Exploradora est dans le calcaire ;

c'en est assez pour que j'aie de la peine à ne pas voir, dans la veine O., une image de la crevasse du Pozo del Trueno , accident que nous allons retrouver dans tous les gîtes analogues. La Sierra de Gador, qui est particulièrement SierradeGador.

célèbre par sa richesse en minerai de plomb, est un chaînon parallèle à la Sierra Nevada, dont il t`,0 ,r)r, n'est séparé que par une vallée de peu de largeur. Ce chaînon s'étend d'Almeria à Berja , "sur -une longueur de 4o kilomètres. Il a Io kilomètres environ de largeur. Bien que toute la montagne soit métallifère, les .

gisements les plus importants sont 'Concentrés dans

une étendue de 25 kilomètres carrés au N. E. de Berja , dans la région culminante du chaînon, à

2.000 mètres au-dessus du niveau de la mer, en face des sommets les plus élevés de la Sierra Nevada.

C'est là que se trouvent la LOMCI del Suerio , et le- C011ado de los ralientes , deux collines où gisent la mine de Baja dans la, première, la mine de Santa-Suzanna dans l'autre. La mine de Baja est la plus ancienne cleS.Alpu7

Fluas (1); c'est en même temps celle qui a eh 4 plus«gratide iMportance. On m'a assuré qu'elle à

de la Cérès et du Pozo del Trueno, elle est sans doute moins évidente à la description qu'a l'in-

occupé jusqu'à 2.000 ouvriers. Mais elle s'épuise, et

spection des lieux ; aussi ajouterai-je qu'il n'est pas

(1)'6n m'a assuré qu'on avait trouvé, dans la Baja, des traces d'exploitation par le feu, et qu'il existait des

jusqu'à la crevasse remplie de minerai , signalée

scories anciennes dans le voisinage.

tIrn