Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 32]

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SUIULES MINES ET LES FONDERIES

ils se montrent tapissés de concrétions

points , calcaréo-ferrugineuses. L'ensemble de la veine n'a guère. plus de 1 mètre de puissance.

A l'extérieur, le calcaire qui recouvre le minerai est sillonné, en tout sens, de veinules de chaux carbonatée lamellaire, et singulièrement fracturé sur une petite profondeur : ce dernier caractère est commun d'ailleurs à toutes les montagnes calcaires du pays. On exploite aux environs de Carthagène, à 3 ou 4

kilomètres de la Cérès, deux ou trois autres

mines de galène situées dans le calcaire noir. Elles sont toutes également peu importantes.

Le minerai des gîtes exploités dans le calcaire est assez généralement à moyennes facettes. Plus pur que celui qui provient des gisements voisins, il tient rarement moins de 5o pour too de plomb, mais seulement des traces d'argent, ou des quantités négligeables. Filons de baryte Dans l'intérieur de la mine Cérès, j'ai observé sulfatée. une veine stérile de baryte sulfatée, dont la direction était N.S. et la pente vers l'E. La veine plom-

Richesse des midu calneirra,.13

beuse manquant en ce point, je n'ai pas eu de rejet à rechercher. M. Sau vage cite un filon de la même Sierra , dans

la mine la Juno , qui, aux mêmes caractères que cette veine barytique, joint la présence d'une ga-

lène pauvre en argent, dont il n'indique ni la

teneur ni le gisement. Parmi les nombreuses exploitations que j'ai visitées , dans le bassin métallifère de Carthagène, il ne se trouvait pas un seul véritable filon qui lût productif; j'ai lieu de croire qu'ils sont rares et peu

importants; néanmoins, l'étude des quelques

DU MIDI DE L'ESPAGNE.

63 filons N. Si 'et barriques qui paraissent y exister, pourrait être d'un grand intérêt, tant pour faire connaître les liens qui peuvent rattacher les filons trachytiques du pays aux amas disposés dans le sens des couches, que pour établir si ces filons peuvent être rapportés à l'important filon N.S et barytique dont il sera bientôt question. Je ne me dissimule pas ce que les indications qui précèdent ont de vague et d'incomplet. Si je ne crains pas de les publier telles quelles , c'est 411i

uniquement dans le but de suggérer à quelque

autre le désir d'étudier avecprécision ce que je n'ai pu qu'entrevoir en passant. Je suis porté à croire que les gîtes de la Sierra de Carthagène méritent une attention toute particuhère , comme étant de nature, une fois connus, à facil iterrintelligence de la manière d'êtredes autres cantons métallifères du midi de l'Espagne. Car, les mêmes causes, auxquelles on peut attribuer le relief actuel de la Sierra de Carthagène et sa constitution métallifère, paraissent avoir agi simulta-

nément sur la presque totalité de la côte méridionale de cette contrée. Or, nulle autre part je n'ai vu les caractères géologiques de cette formation importante, plus rapprochés, plus saisissables. Pour achever de faire connaître la manière d'être Description dela des principaux gîtes de galène des environs de mine Artesica. Carthagène, il suffira d'ajouter un mot relativement à la mine Artesica, qui diffère notablement

de la plupart des autres, et à la mine clel Carnero , que M. Sauvage considérait, en 1843, comme étant la seule, aux environs de Carthagène, qui méritât une sérieuse attention. La mine Artesica est ouverte au milieu d'un pétrosilex bien caractérisé et verdâtre. 1