Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 26]

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SUR LES mINEs`rr LES FONDERIES

mais qu'elle s'y trouve disposée, sur plusieurs étages, en nappes irrégulières, intercalées dans la formation schisteuse.

En admettant cette hypothèse comme vraie, j'ignore si les différents étages de la roche métal-

lifère sont reliés entre eux, et comment ils le sont. Les Carthaginois et les Romains ont fouillé ce gisement dans toute son étendue, et les nombreux

et importants dépôts de scories plombeuses qui existent tout autour, montrent qu'ils en ont tiré parti. nierai de fer.

Une teinte ferrugineuse très-prononcée caractérise le bassin métallifère : elle est due, en grande partie , à des amas considérables de déblais anti-

ques, provenant de roches généralement pyriteuses , mais aussi à des gîtes importants de fer oligiste compacte et de peroxyde hydraté, qui af-

fleurent partout. Ces minerais se montrent, le plus communément, en couches intercalées dans le micaschiste, quelquefois en amas, à la base du calcaire et aussi (m'a-t-on assuré) en filons traver-

sant schistes et calcaire, et venant aboutir aux couches et aux amas. Cette dernière manière d'être serait des plus intéressantes : elle m'a été

clignée par M. Caballero, ingénieur civil à Orihuela, qui m'a également signalé l'existence d'amas de fer carbonaté, associés à ces sortes d'épanchements ferrugineux. pris à l'extrémi té ori enLecroquis(fig.3, tale du bassin métallifère , montre une couche de fer oxydé, reposant à découvert, sur le micaschiste,

et, plus loin, engagée dans cette roche, à stratification concordante, dans l'un comme dans l'autre cas.

DU MIDI DE L'ESPAGNE. 13

Sit

iée point, le minerai de fer offrait cette pail=. ticularité qu'il contenait à etla des iamas trime sorte de grès blanc à grain fin , purement quartzeux et d'une consistance médiocre, que j'appellerais quartzite , si je l'avais observé en niasses plus abondantes. Ce quartz paraissait se fondre dans la masse ferrugineuse , ce qui lui donnait le plus grand air de ressemblance avec les parties pauvres du beau gîte d'hydroxyde de fer de Saint-julien, où

i men te n t les hauts-fourneaux

Alais 1).

Le fer oxydé est en outre assez ordinaire-1.11e«

associé avec la roche métallifère elle même...Dans cette position , je ne l'ai vu nulle part en masses importantes. Sa manière d'être est très-variée; (1) La disposition du gite de Saint-Julien a la plus

grande analogie avec la manière d'être générale du bassin métallifère de Carthagène., seulement ce sont des roches d'un autreâge qui ontété soulevées et la rochesoulevante ne paraît pas. En outre, il existe une couche puissante de pyrite de fer compacte, à la base du terrain soulevé. 11 n'est pas rare de trouver des rognons de galène au milieu des hydroxydes de fer d'Alais , notamment au Vallat Fontanes. La dolomie accompagne assez habituellement les gîtes analogues de toute cette localité.

Dans le voisinage d'Alais, j'ai vu un autre exemple

plus remarquable encore de gisement analogue à ceux qui nous occupent c'est à Saint-Sébastien, dont la galène a été essayée par M. Cachou (Ann. des mines, travaux des laboratoires de 1842). Le minerai est un mélange de galène et de pyrite riche en argent ( 2 millièmes au moins). Il est disseminé irrégulièrement dans un banc d'arkose ayant de 2 à 4 mètres de puissance. Un banc d'arliose stérile, d'épaisseur à peu près égale, recouvre le banc métallifère. L'arItose (Composé de quartz associé à quelques gros

cristaux de feldspath) est à grains de grosseur très-va-