Annales des Mines (1845, série 4, volume 8) [Image 105]

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EXTRAITS.

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tasse, tandis que l'antimoniate gommeux n'est pas précipité. Quand on traite l'antimoine par le nitre, à une température qui n'est pas trop élevée, on obtient beaucoup d'antimoniate. Si la chaleur est maintenue longterrips au rouge, la masse entière est transformée en antimoniate gommeux, soluble dans l'eau. Quand on verse dans un sel de soude une dissolution concentrée d'antimoniate de potasse gommeux, on obtient un précipité gélatineux qui correspond à l'antimoniate qui l'a formé. Ce précipité est d'abord soluble clans l'eau , mais la dissolution ne tarde pas à se troubler et à déposer de petits cristaux blancs, grenus d'antimoniate de soude presque insoluble. Si la dissolution d'antimoniate gommeux, versée dans un sel de soude, est étendue, le précipité gélatineux du sel de soude n'apparaît pas, et ce

n'est qu'après quelque temps d'agitation qu'on voit l'antimoniate de soude cristalliser, se préci-

piter et s'attacher aux parois du verre. Outre ces deux antimoniates de potasse, décrits par M. Berzelius, et dont M. Frémy a vérifié la composition, il en a fait connaître deux autres: le premier est formé de Sb'05,2KO; on l'obtient en chauffant au creuset l'acide antimoniqu'e, ou l'antimoniate gommeux, avec 3 p. de potasse ;.en reprenant parl'eau en petite quantité, tout se dis-

sout, et la liqueur évaporée donne des cristaux mamelonnés déliquescents.

Cet antimoniate à deux équivalents de base étant soumis à une longue ébullition, se décompose et donne de l'antimoniate gommeux. Si, au contraire, on le traite par l'eau froide,

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il se décompose en potasse et en un autre sel peu soluble dans l'eau , que M. Frémy appelle antimoniate grenu, et qui a la composition suivante Sb'05K0, Cf; sel contient les mêmes quantités de base fixe et d'acide que l'antimoniate gommeux, mais il en diffère par plusieurs propriétés, particulièrement par l'action qu'il exerce sur les sels de soude. Il y forme immédiatement un précipité cristallin. Le sel gommeux précipite les dissolutions éten-

dues de sel ammoniac. Le sel grenu n'y forme

aucun précipité. Le sel grenu, chauffé à 2000, retient encore un équivalent d'eau qu'il perd à 3000: M. Frémy le considère comme un isomère de l'antimoniate gom-

meux. Quand on veut l'employer comme réactif pour précipiter la soude, il Lut le laver à l'eau

froide, en petite quantité, pour lui enlever l'excès d'alcali qui lui ôte de sa sensibilité. On n'arrête le lavage que quand l'eau précipite immédiatement une dissolution étendue d'un sel de sonde; alors on le dissout dans l'eau froide, on filtre la liqueur qui est souvent trouble. Le réactif peut se conserver quelque temps; cependant, à la longue, il se transforme en antimoniate gommeux, et finit même par laisser déposer du biantimoniate insoluble. L'antimoniate de potasse, préparé comme l'a indiqué, peut accuser dans une liqueur .ï7' on de,

soude; c'est un moyen qualitatif de reconnaître cette base, mais non de la doser. L'antimoniate de soucie, précipité soit par l'antimoniate de potasse grenu, soit plus lentement par le sel gommeux, a. pour formule Sb20' Na 0 7 HO; il est presque insoluble dans l'eau froide, et peu soluble dans l'eau bouillante. Tome Pin, 1845. F4