Annales des Mines (1845, série 4, volume 8) [Image 47]

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NOUVEAUX OUTILS DE SONDAGE 92 heures. Chaque poste est de 15 hommes et un con-

tre-maître. M. Kind habite une cabane construite

tout près du puits et surveille constamment la manoeuvre.

La main-d'oeuvre n'est pas chère, car le contremaître, qui doit être intelligent, ne gagne que 4o fr. par mois et chaque homme seulement i fr.parposte.

Lorsqu'il s'agit de descendre la sonde, toute la partie inférieure est hors du hangar, posée sur deux blocs de bois :l'anneau de l'un des câbles est vissé au tenon supérieur; le trépan est soulevé et amené lentement au-dessus du puits par 8 hommes

agissant sur la roue. A partir de ce moment, et pour toute la descente de la sonde, les hommes sont placés de la manière suivante : un homme au fond

du puits avec des clefs pour soutenir la tige, le contre-maître à l'orifice du puits, deux hommes sur les planchers intermédiaires, et deux hommes en haut pour manoeuvrer les extrémités supérieures

des parties de la tige ; huit hommes à la roue et deux aux freins.

Le trépan étant amené au-dessus du puits les freins fortement serrés le maintiennent; les hommes qui étaient clans la roue en sortent, ceux qui agissaient au-dessus s'asseyent sur les traverses : les freins sont alors desserrés en partie afin de laisser descendre lentement le trépan; quand l'anneau du câble arrive près de la plate-forme inférieure , l'homme en bas fait un signal et arrête le trépan par une clef posée sur un billot et qui saisit la tige an-dessous de l'embase : les freins sont aussitôt serrés pour arrêter la roue. Le câble en bas est séparé d'avec le tenon ; la première partie de la tige de la sonde (en 'fer) est amenée au-dessus du trou et vissée en bas au te-

EMPLOYÉS A MON DORF, PAR M. KIN D.

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non supérieur du trépan, puis en haut à l'anneau du second câble ; les huit hommes agissent un in-

stant sur la roue pour remonter un peu la tige et permettre de dégager les clefs ; les freins sont serrés pour que les hommes puissent quitter la roue, puis desserrés partiellement pour laisser descendre lentement le trépan. On arrête la tige et la roue quand l'anneau du câble arrive près de la plate-forme inférieure, et on répète successivement la même manoeuvre pour toutes les parties de la tige. Quand le trépan est arrêté dans la descente, le contre-maître cherche à le dégager en le tournant ou en le faisant un peu soulever et le

laissant ensuite retomber un peu rapidement, mais toujours avec précaution ; il parvient d'ordi-

naire très-facilement à le faire arriver jusqu'au fond. Il faut de 90 à oo minutes pour descendre le trépan à la profondeur de 7oo mètres. Quand toute la tige est descendue on place la tête et on commence le battage. Pour cette nouvelle période douze hommes sont à. l'extrémité du levier pour soulever la tige et la laisser ensuite retomber, les trois autres sont occupés à la forge ou aux réparations diverses, le

contre-maître est à l'orifice du puits pour commander la manoeuvre; la main appuyée sur la tête de la sonde, il se rend compte, par les vibrations transmises, de l'action du trépan sur la roche et

de ce qui se passe au fond du trou. A chaque levée il tourne la sonde d'environ un quart de révolution, au moyen d'un bâton passé dans fceil de tête ; il dispose de la longueur de la tige au moyen de la grande vis de tête dont il abaisse l'écrou à mesure que le trépan attaque le terrain. Quand l'écrou est arrivé près de l'extrémité de la vis, le