Annales des Mines (1845, série 4, volume 8) [Image 31]

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DES

PROPRIÉTÉS PYROÉLECTRIQUES

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autre variété non moins bien cristallisée et enfin quelquesautresappartenant à une masse cristalline radiée : le plus souvent nous avons reconnu que les extrémités libres ou divergentes des cristaux étaient le pôle antdogue , tandis que les extrémités aboutissant au centre étaient le pôle ana, logue. Si on résume les faits nombreux qui précèdent on en déduira cette conséquence, que la plus grande partie de la mésolite ne forme pas une variété particulière, mais qu'elle doit être rattachée soit à la natrolite soit à la scolézite ; il y aurait alors des'inatrolites à base de chaux et des scoléziplus tes à bases de soude. Des analyses chimiques les quelques exactes, dissiperont entièrement doutes qui pourraient encore exister à cause de la teneur en eau de la rnésolite ; niais quoi qu'il en soit, il est très-probable, que la formule générale de la natrolite est Na

+

Ca

Si + 2 fl

chlorure de sodium : ce moyen raitre des hexaèdres de employé avec fruit pour recon-

bien simple peut être

phono-

naître la présence de la soude dans les zéolites, les laislites, les basaltes et en général les minéraux qui se sent décomposer par l'acide chlorhydrique. le Une analyse de scolézite faite par M. Gülich dans de

laboratoire de M. H. Rose, n'a pas donné de trace soude; elle contenait Chaux. . Alumine Silice

Eau

13,68 26,22 46,76 13,9r4

100,60

N Elt LX.

6t

et pour la scolézite a

Na

kl Si

Par conséquent, à part la teneur plus ou moins grande de chaux et de soude , la seule différence entre ces deux minéraux, tiendrait à ce que la. scolézite aurait un atome d'eau de plus-que la natrolite. Du reste à part la forme cristalline et les propriétés pyroélectriques (la natrolite n'est pas pyroélectrique, c'est par erreur que cela est donné dans la minéralogie de Mohs), le poids spécifique, la manière de se comporter au chalumeau , etc. ne permettraient pas de séparer ces deux variétés.

Puisque la natrolite et la scolézite ne sont pas les deux variétés d'une même espèce, la mésotype , il me semble convenable d'appliquer à la natrolite la désignation de méso type qui est déjà très-répandue, car dans sa description c'est principalement la natrolite que Haüy a eu en vue, et en maintenant ce nom de natrolite on peut craindre de faire confondre le minéral avec la sodalite qui est, comme on le sait, d'une espèce toute différente. Quant à la mesolite de f ctuenstein, elle semble faire exception ; -d'après sa composition on serait porté à la réunir à la scolézite , mais elle n'est pas du tout pyroélectrique , et d'après M. Haidinger sa forme cristalline est différente : sur les échantil-

lons de la collection de Berlin on peut aussi reconnaître que la forme de cette mésolite n'est pas celle de la scolézite , il est donc bien probable qu'elle constitue une espèce minérale nouvelle. La seolézite a un axe d'électricité qui se confond