Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 70]

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138 TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT

à 5. Ainsi , cette matte constituerait seulement 6 p. o/o du lit de fusion, et comme on ajoute au moins parties égales de scories et de calcaire, elle formerait tout au plus 8 p. o/o de la matte totale des matières à fondre. Pour des minerais trèsaurifères , ces conditions seraient des plus désavantageuses. L'or n'étant retenu qu'en vertu de très-

faibles affinités dans les mattes, il convient que celles-ci ne se trouvent pas en trop faible proportion par rapport aux scories, sans quoi les

pertes ne pourraient manquer d'être considérables. Au lieu de cela, aujourd'hui, dans chacune des deux premières fontes, on s'arrange pour obtenir

une matte de teneur triple de celle des matières argentifères (mattes et minerais réunis ) chargées dans le fourneau. Comme de plus les fondants

sont en poids égal à celui du lit de fusion, la matte doit donc former 16 à 17 p. olo de la somme de toutes les matières fondues, c'est-àdire le double de la proportion trouvée dans le Défauts

de l'imbibition.

cas où les fontes crue et de concentration seraient réunies en une seule. Mais le vice radical de ce procédé réside dans le mode d'imbibition qui est des plus imparfaits. On s'explique difficilement même comment, le con-

tact entre la matte et le plomb n'ayant lieu qu'à la surface de séparation, il puisse y avoir une action sensible entre ces deux matières. De là la nécessité de répéter jusqu'à dix fois l'imbibition, et cependant on n'arrive en définitive qu'à un produit encore très-riche et dont le traitement exige de grandes difficultés. Un très-grand inconvénient aussi, c'est que les scories n'aient jamais le contact

du plomb. La matte est le seul agent qui puisse

EN HONGRIE ET EN TRANSYLVANIE.

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retenir en leur présence les métaux précieux ou les leur enlever quand elles se les sont appropriés, et on sait que sous ce rapport elle montre bien nécessité où l'on se peu d'énergie. De plus, la trouve pour des mattes très-aurifères, telles que celles que l'on obtient dans les usines de Transyl-

vanie, de n'imbiber jamais que des produits pauvres, fait disparaître en partie le principal

avantage du procédé, l'économie sur la consom-

mation du plomb. Aussi me paraît-il évident que l'arnwerblejung de Nagy-bànya , que je décrirai

dans un prochain mémoire , serait, sous tous les rapports, bien plus avantageux en Transylvanie que l'ancienne imbibition. (La suite à un numéro prochain.)