Mines et usines de Nijni-Taguilsk, Oural : manuscrit sur l'exploitation de l'or du platine, du cuivre et du fer. [Page 26]

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à coups de bélier. Elles étaient tenues encore par des cadres verticaux, ce qui faisait que le boisage était presque triple, encore était on obligé de réparer assez souvent et c'était l'opération la plus difficile et la plus dangereuse. Les pièces tenaient les unes aux autres, aussi on ne pouvait presque jamais effectuer cette réparation sans que le boisage ne se jetat sur l'un des côtés. Maintenant, le boisage est la chose la plus facile du monde : une fois la dimension du puits donnée, on faut à la surface une cage en bois à simples tenons ; pour les puits d'épuisement avec une cloison et pour ceux d'extraction avec deux. On fait cette cage au fur et à mesure que le percement du puits se fait : de distance en distance, aux pièces des plus petits côtés on laisse des allonges ou des bouts de 3/4 d'archine plus longs qu'aux autres afin que les cadres de la cage se supportent les uns sur les autres par certaines portions. Ces allonges lors du placement de la cage dans le puits, sont enchâssées dans la terre des murs du puits, ce qui fait que ces pièces servent à soutenir la cage par portion. Ces portions sont ordinairement de 1 sagène 1/2 à 2 sagènes selon le poids de la cage. La dernière, c'est à dire la plus basse pièce de la cage, est toujours pressée contre les autres par des cales ou des coins intercalés entre elle et la terre du fond du puits (Voir la figure X).

Etat de l'exploitation de la mine

L'exploitation de la mine de cuivre qui se faisait jadis, suivant la méthode encore adoptée dans tout la Russie, c'est à cidre, de haut en bas et sur plusieurs étages ) la fois, se faire maintenant de base était et sur un seul étage, ce qui nécessite bien moins de boisage et d'entretien de ces boisage. De plus la méthode ancienne exigeait un boisage {fort] lors des remblais ; car travaillant toujours sous ces remblais ou terres meubles, la masse de la mine n'était soutenue que par ce boisage qui étant en même temps la seule garantie de la sécurité des ouvriers et l'on peut se faire facilement une idée de la prodigieuse quantité de bois qui restait ainsi enfoncé à jamais dans les entrailles de la terre. Le terrain de la mine était très meubles, l'ancienne méthode d'exploitation ne pouvait durer longtemps, sans exiger des dépenses immenses. C'est ce qui arrivait déjà à la 24è sagène de profondeur où l'on était obligé d'abandonner pour toujours, dans les étages supérieurs des dépôts métallifères qu'on avait laissés pour revenir plus tard. Le boisage des étages supérieurs commençant à se détériorer, il se faisait des éboulements qui, déjetant et dérangeant les massifs laissés en piliers, pressaient fortement les travaux inférieures dont le soutien exigeait une grande dépense en bois et en main d’œuvre.