Annales des Mines (1844, série 4, volume 6) [Image 112]

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PRÉPARATION MÉCANIQUE DE LA CALAMINE

Nouveau pro,C'est en 1839 qu'on a construit la nouvelle cédé de lavage à laverie de laquelle nous allons maintenant nous Tarnowilz.

Description

des appareils. Boue moftice.

occuper ; mais pour en comprendre le jeu, il est nécessaire de donner d'abord une description détaillée des appareils. Tous ces appareils reçoivent leur mouvement

une roueiy -draulique à augets; elle est bien et elle a un régulateur d'après le système connu; de sorte que quand elle va trop 1

( Plan général, construite,

vite, la vanne se ferme d'elle-même; quand elle va au contraire trop lentement, la vanne s'ouvre, et dans les deux cas elle reprend sa vitesse normale.

On n'avait pas de cours d'eau à l'endroit où cette laverie a été construite; l'eau qui reçoit la roue est extraite par une machine à vapeur qui se trouve à quelque distance de là, et amenée au moyen d'un canal de tm,25 de profondeur. Le volume de ce canal vide est de 62 mètres cubes; il débite environ 8o kil, d'eau par seconde, et chute est de 4m,71; par conséquent le travail de l'eau est de 5 chevaux, et en admettant, d'après M. d'Aubuisson , que la roue rende 0,75-, on aura 3,75 chevaux-vapeur pour l'effet sur l'axe : cette force suffit pour faire marcher ensemble tous les .

appareils.

Dans l'état normal la roue doit faire Io tours par minute, son diamètre est de 5m,o2 , par conséquent sa vitesse à la circonférence ou l'espace parcouru en une seconde e-d, de 2rni6i. Montre.

Au moyen d'un excentrique et d'un levier coudé, on conçoit d'ailleurs que la roue puisse faire marcher une montre se trouvant au centre de la laverie. Cette montre est construite de ma-

nière qu'elle va comme une montre ordinaire

ET DE LA GALÈNE DANS LA HAUTESILÉSIE.

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lorsque la roue motrice fait to tours par minute; suivant qu'elle avance ou qu'elle retarde, on sait donc, sans sortir de l'atelier, si la roue va trop vite ou trop lentement ; de plus, quand le travail a été normal, le surveillant peut connaître à la fin de la journée le nombre d'heures pendant lequel les ouvriers ont travaillé. L'axe horizontal de la roue est terminé par un engrenage conique a qui donne le mouvement à un axe vertical quadrangulaire en fer forgé. Ce dernier est désigné sur la figure par b; c'est lui qui, par un système d'engrenage de courroies sans fin et de cames, donne le mouvement aux divers trommels, à la roue de séparation, aux tamis à secousse, etc. Occupons-nous d'abord du trommel plein. Il Trommel plein

faut que ce trommel puisse tourner tantôt dans un sens, tantôt dans un autre. On satisfait à cette condition au moyen d'un appareil que lafi, b 6, Pl. Fr, présente avec quelques détails, et que nous allons faire connaître. a et a' sont deux roues en fonte, folles sur l'axe

b; il est évident que si on relie l'une ou l'autre à l'axe, on donnera au trommel plein des mouvements de sens contraire. Or c'est ce qu'on peut faire facilement au moyen du collier en fonte G; à son milieu, il est muni d'un boulon de fer qui s'engageant dans la rainure 7, le réunit à l'axe moteur; par conséquent, en l'assemblant avec l'une ou l'autre des roues, on satisfera à la condition demandée; pour cela, il suffit donc d'élever ou d'abaisser le collier e ; le mouvement lui est donné par l'ouvrier au moyen d'un anneau en fer adapté en cc' , et qui est relié à l'extrémité d'un levier en

bois ; on conçoit d'ailleurs que dans ce mouve-. ment le collier est guidé par le boulon engagé