Annales des Mines (1844, série 4, volume 6) [Image 88]

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ANALYSES

DE DIVERS MINÉRAUX DU CHILI.

chesse principale du terrain. Cependant si l'on recueille des quantités considérables de ces sables, et si on les essaye, après les avoir broyés et passés par un tamis fin pour séparer les gros grains et les pépas, il est rare de trouver dans la partie misée plus d'une once d'or par 64 quintaux. tapourrait citer comme exception à cette règle On sable aurifère rouge, découvert aux environs un de Casa Bianca (sur le chemin .de Valparaiso Santiago), composé de grains de quarz carné teint en rouge et qui donne à l'essai près d'une demilivre d'or par 64 quintaux. Passons maintenant aux .filons aurifères et aux minerais qu'ils produisent.

l'observation des mineurs de ce pays, pour qu'un minerai contienne "une livre d'or au caisson (64 quintaux), il faut que les pierres qui sortent de la mine présentent déjà de l'or à la vue, avant qu'elles soient broyées et lavées. J'ai souvent eu

Parmi ces minerais on distingue ordinaire-

ment :

I° Les minerais d'or proprement dits, c'est-àdire ceux qu'on traite seulement pour or; 20 Minerais d'argent aurifères. Parmi les premiers, les mineurs Chili distinguent ceux qui ont pour ganguesdu des oxydes, de ceux qui se composent essentiellement de pyrites : les premiers portent le nom de minerais de couleur (n2etales de color), les autres celui de minerais de bronze (tnetales de bronce). Les minerais de couleur ne la partie supérieure des filons se montrent qu'à ou tout près de leurs affleurements : les plus abondants se composent de quartz et d'hydrate de fer et les plus riches consistent ordinairement en une espèce de carné mélangé d'hydrate de fer et d'argilequartz ocracée. L'or de ces minerais est en général plus fin que l'or d'alluvions, et il s'y trouve disséminé en paillettes tellement minces et légères que, d'après

l'occasion de constater ce fait, et cela est d'autant plus remarquable , qu'on sait que lorsque les minerais d'argent présentent de l'argent à

la vue, on est sûr de trouver une teneur au

moins de 4o à 5o marcs au caisson, telles minces que soient les particules de ce métal. La facilité avec laquelle on traite ces minerais par amalgamation, en ne faisant que verser du mercure dans le bassin du trapiche pendant qu'on est à moudre le minerai; cette facilité, dis-je, et le peu de frais que demande l'exploitation de cette classe cle mi-

nerais qui ne descendent presque jamais à des grandes profondeurs, permettent de traiter ces minerais avec avantage, lors même qu'ils ne contiennent que 12 à 15 cctstillanos, c'est-à-dire 12/100 à 15/ Io° d'une livre d'or par 64 quintaux. Mais outre les minerais de couleur que je viens de décrire, il y en a d'autres, de la même classe,

dont on ne retire jusqu'à présent presque aucun avantage. Ces derniers sont de deux espèces a) minerais de couleur cuivreuse ; (a) (b) minerais plombi fèces.

(a) J'ai déjà eu l'occasion de dire dans mes mémoires antérieurs, que presque tous les minerais de cuivre provenant des mines situées dans le terrain granitique de la côte, sont aurifères, et il n'est pas rare de rencontrer des paillettes et des pointes d'or au milieu des carbonates, des oxydes et des oxycldorures de cuivre. Tous ces minerais, en gé-