Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 150]

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un obturateur qui s'y ajuste exactement. Pour faire l'analyse, on remplit le tube .d'air sur la cuve

à eau jusqu'à la division 100. On introduit dans l'obturateur 2 gr. de potasse et 5 de sulfate de protoxyde de fer ; on le plonge dans l'eau et on y ajuste le tube, puis on retire l'appareil bien fermé de la cuve à eau et on l'agite horizontalement pendant une demi-heure ; on le remet sur l'eau et on examine. la quantité de gaz absorbée. -

6. Sur les combinaisons du PHOSPHORE avec le soufre; par M. Berzélius. ( Comptes rendus de

M. Berzélius, 1843, p. 24 et 13i.)

J'ai fait des recherches sur les combinaisons du phosphore avec le soufre, qui étaient, à peu d'exceptions près, inconnues jusqu'à présent. Je vais passer en revue les résultats généraux de

ces investigations. Le soufre et le phosphore se combinent dans les mêmes proportions que l'oxygène et le phosphore. A chaque degré d'oxydation. connu correspond une combinaison sulfurée dont la composition atomique est la même. Les combinaisons qui correspondent à l'acide hypophosphoreux, à l'acide phosphoreux et à l'acide phosphorique, sont des sulfides qui saturent la même proportion atomique de base, de telle façon que i atome de sulfide hypophosphoreux sature i atome de -sulfo-base, tandis que le sulfide phosphoreux et le stade phosphorique saturent 2 atomes de base.

Tant qu'on n'expose pas le soufre et le phosphore ensemble à une température supérieure à 000, il ne se forme ni sulfide phosphoreux ni

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sulfide phosphorique, mais un sulfure phosphorique dépendant de la quantité de soufre, du sulfide hypophosphoreux, ou un sur-sulfure phosphorique qui cristallise par le refroidissement dans un liquide qui est du sulfide hypophosphoreux.

Si, au contraire, on chauffe un mélange de

soufre et de phosphore au delà de 1060,' je n'ai pas pu déterminer le nombre de degrés, le phos-

phore brûle aux dépens du soufre, si ce dernier est en quantité suffisante, et forme du sulfide phosphorique. Les deux corps étant à l'état fondu et liquide au moment où le phénomène lumineux a lieu, et le produit étant en outre volatil, la

combustion est accompagnée d'une explosion très-

violente et d'un phénomène lumineux très-intense. Cette opération est dangereuse, tant sous le rapport d'explosion en général que sous le rapport des dégâts qui peuvent être occasionnés par le feu. Ceci explique donc les explosions signalées

par differents chimistes pour prévenir les accidents qui peuvent arriver par la fusion d'un mélange de soufre et de phosphore, mais dont on ne connaissait pas la cause.

Le sulifiare phosphorique et le sulfide hypophosphoreux peuvent être obtenus dans deux modifications isomériques différentes, dont l'une est liquide, jaune, et s'oxyde à l'air en dégageant de l'acide phosphoreux, et dont l'autre est rouge et ne s'altère pas dans l'air à la température ordinaire. Les combinaisons de phosphore et de soufre qui appartiennent à la première modification s'obtiennent simplement en fondant ensemble des proportions pesées exactemént. On peut opérer