Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 139]

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s.UR LA FABRICATION

quand la matière sur laquelle on opère est forcément en poussière. 4. Si les résidus de la réduction ne sont pas fusibles, ou si leur volume n'est pas beaucoup moindre que celui du mélange à réduire, on perd l'avantage

que présente le procédé silésien de ne pas vider les moufles à chaque charge. 5° On use beaucoup moins de moufles en Silésie que de creusets en Belgique, mais le fabrication des premières est plus difficile et plus lente.

Dans l'une et l'autre méthode, il entre dans la construction des fourneaux des briques de forme particulière. 6° La consommation de combustible est excessivement moindre en Belgique qu'en Silésie. Rien ne s'oppose à ce qu'on jouisse de tous

les avantages que présente le procédé silésien pour la calcination du minerai, la cuisson des moufles, la fonte de zinc, etc., en tirant parti des flammes perdues qui sortent des fourneaux belges.

80 La surveillance et les frais d'administration

ont lieu alors dans des conditions et à un taux pareils à ceux qu'on observe dans les usines silésiennes, qui ne doivent la plupart de leurs avantages, sous ce rapport, qu'a l'emploi des flammes perdues. 90 Les frais de premier établissement ne sont pas nécessairement moindres quand mi emploie la méthode silésienne que dans le procédé belge. Io° Enfin, le prix de revient du zinc n'est pas plus élevé en Belgique qu'en Silésie. Ce n'est pas à dire pour cela qu'il soit avantageux de substituer le procédé belge au procédé silésien ou vice versd; mais je pense que, suivant

DU ZINC EN BELGIQUE.

277 les cas, chacun peut être employé de préférence à l'autre dans les essais de traitement d'un minerai nouveau. Je compte, du reste, reprendre cette discussion en détail et en m'appuyant sur des chif-

fres exacts, dans une note où je rapporterai les

essais faits à Poullaouen pour le traitement de la blende.

Quoi qu'il en soit, on a essayé, dans l'usine d'Angleur, d'employer le procédé silésien. Un four à réverbère fut construit pour recevoir des moufles qu'on fabrique à l'usine avec une assez

grande difficulté. Cette tentative n'eut pas de suite ; mais en 1841, au lieu de moufles, on plaça dans le four à réverbère des creusets cylindriques que

l'on chargea tout à fait comme dans les fourneaux à vent. Voici quelques détails à ce sujet. Le four consiste en trois chambres superposées (fig. 70, 71, 72). La première ,ç en commen-

çant par le haut, a une sole plane située au niveau de la chauffe, et séparée de celle-ci par un

pont de orn,5o de haut ; la voûte est cylindrique sa hauteur maximum au-dessus de la sole est auprès du pont et égale a im,20; à l'autre extrémité, elle n'est que de om,6o ; la profondeur du fourneau est de 2m, 12, mais elle n'est utilisée que sur 11%36 dans l'expérience dont il s'agit. Le fond du fourneau présente 4 rangées de saillies ou han-.

guettes, et le devant, complétement ouvert, est garni de chapeaux de prêtre et de taques tout à

fait comme dans les fours à zinc ordinaires. Cette première chambre communique par 4 ouvreaux carrés de Om,20 de côté, et régulièrement disposés sur le milieu de la sole avec la seconde chambre située au-dessous; celle-ci a une hauteur maxi-

mum de om,8o, et communique avec une troi-