Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 91]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

I i)0

SUR LA FABRICAYION

deux systèmes de galeries , les unes longitudinales, les autres transversales, ouvertes à différents niveaux. Un de ces puits (fig. 2 et 3) sert encore aujourd'hui à l'épuisement ; les eaux, peu abondantes du reste, qui se rassemblent dans les

excavations, y sont amenées par une galerie d'émergement, et élevées au jour par des pompes que met en mouvement une roue hydraulique. C'est le 16 mars 1817 que commença l'exploitation à ciel ouvert. A partir de cette époque, on pratiqua dans le gîte des gradins d'une grande largeur, concentriques et parallèles au contour extérieur de la sec-

tion horizontale. Quand on rencontre d'anciens travaux , on les comble provisoirement, et on les reprend ensuite. Toute la portion du sud-est est aujourd'hui enlevée, de sorte qu'on obtient les coupes représentées dans les J. 2 h 8 (i). L'exploitation courante comprend de 6 à 9 ate-

liers disposés sur les différents gradins, et composés chacun de 9 hommes. Ces ouvriers font sauter le minerai à la poudre, et le partagent ensuite en fragments de grosseur variable à l'aide de pics et de différents outils. Le triage est fait

sur place ; le ruinerai est ensuite porté sur la

plaine devant les fours de grillage dans des wag,gons roulant sur chemins de fer. Les rails en fer ont une section symétrique ; leur hauteur est de or'.o6 ; leur épaisseur maximum de 2 centimètres,

i 1/2 centimètre. Ils reposent dans des chairs en fonte cloués sur des semelles en bois. Les waggons sont en bois et peuvent basculer sur un axe parallèle aux essieux. Ils peuvent

et minimum de

(1) A la tin de 1841.

18i contenir 8o0 kil. de minerai. Ils circulent sur des chemins dont la pente varie de o mètre à om,o45 DU 7.1NC EN BELGIQUE.

par mètre. Le roulage est fait par des enfants ou par des chevaux quand la pente est trop forte. Les concessionnaires fournissent tout le matériel de l'exploitation , savoir les outils dont ils font également les réparations, les chemins de fer, les waggons, la poudre, dont la consommation est d'environ 250 livres par mois ; enfin, les chevau x ; quatre de ces derniers suffisent pour tous les ateliers.

Les ouvriers reçoivent de o`,4o à o`,45 par ,wag,gon de calamine amenée devant les fours de calcination, qui sont à côté même de l'exploita-

tion. Ils n'ont que of,25 à ot,35 par wagon de terres et autres déblais qu'ils sont obligés de transporter, toujours par chemin de fer, de l'autre côté

de la route d'Aix à Liége à une distance d'environ 5oo mètres. r'c) Le rapport du volume des terres à celui du minerai influe beaucoup sur le prix de revient de la calamine. Il y avait ,

En 1840 sur 23.088 wag. de ealam. 35.719 wag. de terre. 1841 sur 9.133 25.893 Ou 154 En 1840 sur 100 283 1841 sur 100

D'après ces résultats, on aurait payé, en 1840,

O,97 pour 800 kil, de minerai, ou si

tonne, et en 184t , 1%44 ou t82 par tonne. La quantité de terre à enlever va toujours croissant, parce que les gradins du nord ne sont pas sufilstimulent dégagés, et que le gîte est à un niveau plus bas qu'au sud. Aussi doit-on avoir atteint aujourd'hui la proportion de trois waggons de terre pour un de 'calamine. Les ouvriers d'un même