Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 407]

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définit' ésque ce bateau sera arrivé au lieu de. sa destinatio . titre Il de l'ordonnance fixe les conditions de sûreté des machines servant de moteurs aux bateaux. Elles sont, à peu de chocs près, les mêmes que celles qui ont été prescrites pour les machines à vapeur en général. Les épreuves , les soupapes., les manomètres , les appareils d'alimentation et les appareils indicateurs du niveau de dans les chaudières forment en effet un ensemble de. précautions indispensables dans tout emploi de la vaÇOffltfie .force, motrice. Quelques 'dispositions spéciales -ont seulement été ajoutées. Indépendamment des deux soupapes ordinaires, il devra être adapté aux chaudières des bateaux, lorsqu'elles .seront à faces planes, mie soupape atmosphérique, c'està- dire disposée de manière à s'ouvrir du dehors au dedans.

Cela a pour but de prévenir un accident qui est arrivé quelquefois avec ces chaudières. Lorsque, par l'cifet du

refroidissement, la vapeur vient à se condenser en partie dans la chaudière, la pression extérieure de l'a tmosphère, devenue prépondérante, pourrait en déterminer l'écraseinent. Au moyen de la. soupape atmosphériqueon prévient cet effet. Dès que le ressort de la vapeur devient moindre que la pression de l'atmosphère, cette soupape en s'abaissant, ouvré un passage à l'air et l'équilibre se

rétablit. Ces sortes d'écrasements sont bien moins

à

craindre pour les chaudières cylindriques, qui offrent une plus grande résistance. C'est pourquoi on ne prescrit cette soupape atmetsphérique que pour les chaudières à faites planes. Du reste, op ne l'a rendue obligatoire que sur les bateaux, attendu que là ces écrasements pourraient avoir des inconVenients beaucoup plus...fâcheux , s'ils arrivaient , par exemple, pendant un voyage. De même que les chaudières employées à terre, chaque chaudière de bateau devra être pourvue d'un manomètre. Mais pour les premières, l'ordonnance du 22 mai 1843 a prescrit de faire usage du manomètre à air libre toutes les fois que la pression effective de la vapeur ne s'élèverait pas au-dessus de quatre atmosphères. On conçoit que dans un bateau le tube manométrique ne pourrait avoir la même hauteur que dans un atelier. On n'y exige en conséquence l'emploi du manomètre à air libre que lorsque la pression effective de la vapeur ne dépasse pas deux

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atmosphères. Mais il sera fiééèsSaire que les manomètres à air comprimé soient construits avec soin. Je. me réfère

à ce qui est dit à ce sujet dans l'inAruction concernant les chaudiereS établies à terre, § 111 :p. 63. En outre de la pompe alimentaire habituelle, la chaudière deVra être pourvue d'une pompe mise en mouveMent par une -machine particulière ou a bras d'homme', et destinée à l'alimenter quand la Machine motrice du bateau ne fonctionne pas. 11 existe déjà des pompés sern

blables sûr beaucoup de bateaux à vapeur, et elles soin indi,pàisables pour prévenir les accidents que pourrait occasionner le défaut d'alimentation pendant le stationnement (1).

On a cherché si l'on pourrait adapter aux chaudières

(1) La pompe particulière dont il s'agit peut encore servir dans certains cas à un autre usage. Les condenseurs des machines installées à bord des bateaux ne sont pas ordinairement placés, ainsi que cela a lieu pour les machines établies à terre , dans des bâches remplies d'eau froide incessamment renouvelée par le jeu de la pompe dite à eau f; oide , ou par un autre moyen. Les parois de ces condenseurs sont à découvert dans la chambre des machines , et leur capacité intérieure communique avec l'eau de la rivière par un tuyau qui traverse les parois du bateau. Or, quelquefois les parois du condenseur s'échauffent, et la vapeur, en arrivant du cylindre au condenseur , conserve une température et une pression suffisantes pour refouler l'eau de la rivière. Alors la condensation n'a plus lieu, et, si le jeu de la machine n'est pas complètement arrêté Sa puissance est au moins fort diminuée, ce qui peut, dans certaines

circonstances ,

donner lieu à de graves dangers. L'inconvénient

signalé ci-dessus se manifeste principalement pour les machines à condenseur qui fonctionnent sans détente , ou avec ires-peu de détente de la vapeur, et dont les chaudières fournissent de la vapeur à une tension de 1 1/2 à 3 atmosphères. On n'a généralement d'autre moyen d'y remédier que de jeter "de l'eau froide sur les parois extérieures du condenseur. Il serait évidemment beaucoup plus efficace de fouler dè l'eau froide dans son intérieur, cc, qu'on pourrait faire facilement au moyen de la pompe auxiliaire, mue à bras d'homme. Il suffirait pour cela que le tuyau de refoulée de cette pompe fût mis en communication avec l'intérieur du condenseur par un embranchement Muni d'un robinet qui serait' habituellement fermé, et que l'on ouvrirait lorsque l'échauffement du condenseur rendrait nécessaire une injection forcée d'eau froide. Cette mesure de précaution pourra être, dans certains cas, prescrite par les préfets , sur le rapport des commissions de surveillance. Son utilité a été reconnue dans le départeinent de la Seine pour des machines desservies par des chaudières dans lesquelles la tension de la vapeur est limitée à 3 atmosphères environ.