Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 403]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

8o8

cincuumaus.

à l'action de la flarnme. Les effets des dépôts incrustants sont ainsi les mêmes que ceux d'une combustion poussée avec trop d'activité. On a reconnu par l'expérience qu'on prévenait l'endurcissement des sédiments en masses pierreuses, en ajoutant à l'eau d'alimentation certaines matières tinctoriales de nature végétale, telles que celle qui est fournie par le bois de Campêche. On versera donc une teinture de ce genre dans la bâche alimentaire, de manière à ce que les eaux soient constamment colorées si la température de ces eaux est suffisamment élevée, il suffira de mettre dans la bâche un sac de toile renfermant du bois de Campêche réduit en poudre fine, que l'on renouvellera quand la matière colorante sera épuisée; enfin on pourra aussi jeter dans la chaudière de la poudre de bois de Campêche. Ces précautions ne dispenseront pas de nettoyer la chaudière des sédiments vaseux qu'elle contiendra , après un temps de service qui dépendra du degré de pureté des eaux et que l'expérience déterminera. Le chauffeur, en nettoyant la chaudière, aura soin de de n'y laisser aucun corps solide, tel que outils, chiffons,

mer des dépôts incrustants ou tartres adhérents aux parois de la chaudière. Les constructeurs donnent à la grille et à /a surface de chauffe d'une chaudière des dimensions en rapport avec

la quantité d'eau qui doit être réduite en vapeur par

11

809

CIRCULAIRES.

D'alimenté avec des eaux contenant des substances capables d'attaquer le métal de la chaudière, De laisser s'accumuler des dépôts terreux, ou se for-

heure. Quand l'appareil est une fois monté, on cherche quelquefois à augmenter la production de vapeur, en poussant la combustion avec une extrême activité. Les résultats de cette pratique sont toujours une consommation de combustible en disproportion avec la quantité d'eau vaporisée, et l'usure rapide des parois de la chaudière exposées directement à faction du feu. Cette usure se manifeste par les écailles d'oxyde de fer ou rouille qui se détachent de la surface externe des parois, et finalement par des gonflements de la tôle. On dit alors que la chaudière a eu un coup de feu. La solidité d'une chaudière ainsi détériorée est de beaucoup diminuée; elle doit être, par conséquent , réparée sans retard, ou , du moins, visitée avec beaucoup de soin, pour qu'on puisse reconnaître la gravité du mal. L'alimentation avec des eaux contenant des substances acides ou salinessusceptibles d'attaquer le métal des chaudières, telles que les eaux extraites de certains puits de mines ou de carrières, est prohibée, à moins que les propriétés corrosives de ces eaux ne soient neutralisées par .des moyens recennus efficaces par l'administration. Les eaux, même les plus pures , déposent, en passant à l'état de vapeur, des sédiments terreux qu'il ne faut jamais laisser s'accumuler dans les chaudières. Ces sédiments , surtout quand les eaux contiennent des sels calcaires, se prennent ordinairement en masses dures ou pierreuses , qui se fixent sur les parois des chaudières et y a dhèrentsi fortement qu'on ne peut les en détacher qu'à coups de ciseau et de marteau ; ils s'attachent principalement aux parties inférieures des parois qui sont exposées directement à l'action de la flamine ; ils rendent plus difficile et plue; lente la transmission de la chaleur du foyer à l'eau contenue dans la chaudière, et occasionnent un

accroissement de dépense de combustible, en même temps que l'usure rapide de la chaudière dans la partie exposée

-

éponges, etc.; l'expérience à montré que ces corps, en se fixant sur un point des parois, pourraient y déterminer l'accumulation des dépôts, et t'Uriner lieu ainsi à la destruction de la chaudière. Si un chauffeur s'apercevait que la chaudière, en raison de sa forme , ne peut pas être nettoyée complètement et à fond, il devrait en prévenir le propriétaire. Le tuyau qui amène les eaux alimentaires ne doit pas déboucher près des points de la chaudière qui sont expo-

sés extérieurement à l'action directe du feu, surtout

quand les chaudières ont une grande épaisseur. Lorsqu'on s'aperçoit d'une h-rite-entre les bords d'un plateau de fermeture en fonte et les collets sur lesquels il est appuyé, on ne doit point essayer d'y pourvoir pendant le travail, en serrant les écrous on courrait le risque d'occasionner la rupture du plateau, et, si elle arrivait, l'ouvrier serait tué par les éclats, ou brûlé par l'eau et la va-

peur. Ces sortes de fuites ne doivent être réparées que lorsque le travail a cessé. Le chauffeur doit dénoncer au propriétaire les moindres

déchirures ou avaries qu'il remarque, et, à plus forte raison, le prévenir des avaries plus apparentes , telles que les coups de feu.