Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 379]

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756 CIRCULAIRE5. Si une chaudière de la première catégorie est enterrée en contre-bas du sol , le mer de défense ne sera exigible que lorsqu'elle se trouvera à moins de cinq mètres des habitations ou de la voie publique. Dans la qua trieme catégorie seront toutes les petites chaudières. Elles pourront être établies dans l'inférieur d'un atelier quelconque , lors même qu'il ferait partie

d'une maison d'habitation, ce qui facilitera leur emploi dans un grand nombre d'industries. Les chefs d'établissements trouveront ainsi t'ans ce nouveau classement de grands avantages, et en même temps les tiers auront toutes les garanties nécessaires. Toutes les machines et chaudières à vapeur, sauf l'exception indiquée ci- après , devront être préalablement éprouvées par la pompe de pression. Jusqu'à présent l'épreuve n'avait eu lieu, en ce qui concerne les appareils fonctionnant sur terre, que pour la haute pression. Cependant elle est ordinairement le meilleur moyen de découvrir les défauts qui peuvent exister, soit dans la nature du métal employé, soit dans le mode de construction de la chaudière. Il convenait en

conséquence d'y assujettir indistinctement tous ces appareils. Cependant les chaudières qui auront des faces planes continueront d'en être exemptées, à la condition que la tension de la vapeur ne devra jamais s'élever à plus d'une atmosphère et demie. Elles pourraient en effet être déformées sous la pression d'épreuve. Comme dans les anciens règlements, la pression d'é-

preuve, pour les chaudières, tubes bouilleurs et réservoirs en tôle ou en cuivre laminé, sera triple de la pression effective, c'est à-dire dela plus grande tension que la vapeur peut avoir dans leur intérieur, diminuée de la pression atmosphérique. Elle sera quintuple pour les chaudières et tubes bouilleurs en fonte. L'ordonnance du 7 mai 1828 avait déjà établi cette distinction. Ille est motivée par les chances de rupture qui sont particulières

aux chaudières en fonte. Les cylindres et enveloppes de cylindres en fonte ne seront éprouvés que sous une pression triple de la pression effective, parce que ces pièces sont beaucoup moins sujettes aux explosions que les chaudières, qu'elles ne sont pas exposées aux mêmes causes de détériorations que celles-ci. et que les explosions, d'ailleurs excessivement

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759 rares, ne pourraient, en tous cas, occasionner que des accidents peu graves. L'ordonnance détermine les épaisseurs qu'il est nécessaire de donner aux parois des chaudières cylindriques en tôle ou en cuivre, pour qu'elles aient la résistance suffieu égard à leur diamètre, à la tension sous laquelle

sante'doivent fonctionner , et à la pression d'épreuve elles qu'elles doivent subir. Ces conditions conduisent à une formule algébrique, d'après laquelle a été dressée la table insérée dans l'instruction du 12juillet 1828, et qui est annexée à la nouvelle ordonnance. Après fépreuve , on apposera le timbre destiné à la constater, et à indiquer le degré de tension que la vapeur ne doit point dépasser. Ce timbre consiste en une plaque de cuivre circulaire frappée à la Monnaie de Paris et sur laquelle le nombre d'atmosphères est marqué ; elle devra, à l'avenir, porter en légende Ordonnance du 22 mai 1843. Cette plaque est fixée à la pièce éprouvée par trois vis en cuivre. L'ingénieur qui préside à l'épreuve fait araser à heur de la plaque, lorsqu'elles ont été enfoncées dans les trous disposés à cet effet, la tête de chacune de ces vis, et il y forme une empreinte à l'aide d'un poinçon représentant le coq gaulois. La plaque et les vis, ainsi que le matériel nécessaire pour l'épreuve, doivent être fournis par le propriétaire de la chaudière. A l'égard des poinçons, l'administration eri a transmis, dans le temps, à chaque préfecture, pour MM. les ingénieurs. Les anciennes ordonnances avaient prescrit d'adapter des rondelles fusibles aux chaudières. Ces plaques métalliques ne seront plus exigées. Elles avaient soulevé beaucoup d'objections. La commission centrale des machines à

vapeur s'est livrée à ce sujet à des expériences directes. Les faits qu'elle a constatés ont montré que les rondelles ne fondent ou ne se ramollissent pas généralement au degré que leur timbre accuse, ni même à des degrés plus élevés, lorsque la tension de la vapeur augmente rapidenient; que, par conséquent, elles n'offrent pas de garantie contre ces accroissements brusques de tension qui seraient occasionnés par une circonstance accidentelle et qui paraissent être les causes ordinaires des explosions, Ainsi , elles n'ont pas l'efficacité qu'on leur avait attribuée dans l'origine, et qui avait porté à les prescrire. Toutefois, ces mêmes expériences ont fait voir que