Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 202]

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4o4 COMPOSITION CHIMIQUE DE LA PECHBLENDE. furé , et par conséquent le fer est toujours à l'état de protoxyde dans la dissolution. La détermination très-exacte de l'oxyde de la pechblende exige qu'on opère sur des matières d'une composition moins complexe que le minéral que j'ai analysé; il faudrait aussi pouvoir produire artificiellement cet oxyde.

2U0 pour la composiEn admettant U'03 tion de l'oxyde de la pechblende, les résultats de l'analyse ci-dessus conduisent aux nombres suivants Oxygène.

Oxyde noir d'urane. Sulfure de plomb. .

Siiice Chaux Magnésie

Soude Protoxyde de fer. . . Protoxyde de manganèse. Acide carbonique. . . Eau

75.23

4,82 3,48 5,24 2,07 0,25 3,10 0,82 3,32 1,85 100,18

1,809 1,472 0,801 0,062 3,240 0,705 0,200 2,41 1,64

La proportion d'acide carbonique n'est pas suffisante pour former des carbonates neutres avec toutes les bases autres que l'oxyde d'urane; il faut admettre qu'une partie de celles-ci est combinée avec la silice. Cette supposition est d'autant plus admissible, que la silice est entièrement à l'état gélatineux après l'attaque par l'acide chlorhydrique, et se dissout complétement dans la potasse caustique. Si l'on retranche de l'oxygène des bases

la moitié de celui contenu dans l'acide carbonique, le reste ,-2P..,o3o, est à peu près égal à l'oxygène de la silice. Dans le silicate que renferme la pechblende, la silice, les bases et l'eau renfermeraient la même quantité d'oxygène.

4o i

NOTE Sur la composition du wolfram. Par M. EBELMEN.

Jusqu'à ces derniers temps, on avait considéré le wolfram comme une combinaison d'acide tungstique avec les protoxydes de fer et de manganèse. Dans un travail récent (Annales de chimie et de physique, t. II, page 532), M. Schaffgotsch a annoncé que ce minéral renfermait de l'oxyde de tungstène et non pas de l'acide tungstique. Il a déduit cette conséquence des résultats de ses analyses, qui lui ont toutes donné un excès de poids de 5 à 6 centièmes lorsqu'il closait le tungstène à l'état d'acide tungstique. M. Waler était parvenu, de son côté, à la même conclusion,

en se fondant sur les résultats de l'action du chlore sur le wolfram ; on obtient ainsi un su-

blimé de chloride tungstique; et comme l'acide tungstique n'est pas altéré par le chlore, M. Wohler en, a conclu que le wolfram contenait de l'oxyde de tungstène qui, dans cette réaction, se change en acide tungstique et en chloride tungstique.

Une expérience facile à exécuter m'a paru pou-

voir décider la question. Le wolfram est attaquable par l'acide chlorhydrique bouillant, et laisse un résidu bien reconnaissable d'acide tungstique. Si ce minéral renferme effectivement de l'oxyde de tungstène, l'attaque doit se faire avec dégagement d'hydrogène. Or, en employant pour

cette expérience de l'acide bien dépouillé de chlore libre, je n'ai pu recueillir la moindre trace