Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 322]

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FABRICATION DE L'ACIER

des matériaux fusibles dont le mélange dénature complétement la qualité des poussières ; c'est ainsi que j'ai vu charger en 1842, sur une partie de la route de Sheffield à Attercliffe, au centre du district où abondent les ateliers de fusion, des laitiers du haut-fourneau de Sheffield-Park. Ne pouvant toujours se procurer des poussières parfaitement réfractaires, les fabricants d'acier fondu sont souvent obligés d'employer le grès. Dans ce cas, la paroi qui est en contact avec le combustible est formée, sur une épaisseur de 0m,11, de grès taillé assemblé avec un peu d'argile ; l'espace de oa',17,

compris entre cette paroi et le massif fixe, est

rempli avec des poussières de médiocre qualité. Tous les fourneaux étaient établis de cette manière dans l'atelier que représente la fig. 2, et que je crois pouvoir offrir comme le meilleur type du Yorkshire. Dispositiongé-

Ces fourneaux, qui ne sont jamais isolés, sont

nérale et dimen- disposés d'une manière semblable dans tous les sions de l'atelier ateliers. de fusion.

Le nombre des fourneaux juxtaposés n'est jamais moindre que quatre, et est rarement supérieur à dix. Les cheminées sont réunies dans un même massif épais de l'°,02 où leurs axes sont disposés en ligne droite; l'intervalle compris entre les axes de deux cheminées contiguës est ora,83. L'orifice des fourneaux s'ouvre dans le sol de

l'atelier principal, situé lui-même à i -,2o au-dessus du niveau de la cour ; l'atelier communique avec cette dernière au moyen d'un perron. Pendant la fusion, les orifices supérieurs des fourneaux sont fermés avec un couvercle (fig. 4) formé de lar-

ges briques maintenues par des vis de pression dans un cadre en fer. L'atelier présente ordinai-

EN YORKSHIRE.

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rement la forme d'un rectangle (fig. i) dont l'un des côtés, formé par le massif des cheminées, a une longueur déterminée par le nombre des fourneaux; dans l'atelier de 1 o fourneaux que représente la Pl. XIII, cette longueur est de 8,30. Immédiatement au-dessous de cet atelier se trouve toujours une cave voûtée (fig. 3) dont le sol, qui est de niveau avec le fond du cendriet,

des fourneaux, est à tm,42, en contre-bas du sol de la cour. De part et d'autre de l'atelier se trouvent deux petits magasins au même niveau que la cour; l'un sert à la fois de dépôt pour le coke et l'argile réfractaire, et d'atelier pour la fabrication des creusets.Dans l'autre sont établis le dépôt des matières premières et des produits, et l'atelier pour le cassage de l'acier brut. Le sol de l'atelier de fusion est prolongé dans le dernier de ces bâtiments la-

téraux, au devant d'un petit four (fig. i et 2)

dans lequel on porte les creusets à la température rouge avant de les introduire dans les fourneaux de fusion. Deux escaliers permettent d'amener directement de chacun de ces magasins, près de l'orifice des fourneaux de fusion, le coke et l'acier de cémentation. Un escalier met en communication la cave avec le magasin des aciers où se tiennent souvent les ouvriers pendant la fusion, et facilite ainsi la surveillance qu'il faut sans cesse exercer sur les grilles. Un autre escalier ménagé sous le perron, et dans lequel s'ouvre une fenêtre, contribue encore à faire arriver sous la voûte l'air et la lumière. Les creusets dans lesquels l'acier est soumis à la D euse,s t-vaiit à la fusion, constituent une partie fort importante du sion de l'acier. matériel, Il a fallu une longue série d'expériences