Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 272]

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.n'exigeait pas une si haute température, assez incommode pour des recherches en petit. Le cyanure de potassium obvie à cet inconvénient, car, en moins de quelques minutes , il donne un culot bien fondu, si l'on en chauffe 3 ou 4 parties a vec le sulfure d'antimoine en poudre, dans un creuset de porcelaine et sur une lampe à esprit-de-vin. fi ne se perd pas plus d'arsenic dans cette réduction que par l'autre procédé. 2. Préparation des miroirs métalliques avec

les combinaisons arsenicales. Un mélange de

parties égales de carbonate de soude et de cyanure de 'potassium fournit un excellent moyen pour la réduction des arsénites et des arséniates. On introduit la combinaison arsenicale parfaitement sèche

dans un petit tube terminé en boule à l'un des bouts , et l'on répand par dessus environ six fois autant du mélange préalablement séché. On n'en

met que jusqu'à un peu plus de la moitié de la houle, autrement la masse en fusion s'élèverait dans le tube. La réduction s'effectue à l'aide d'une lampe à alcool. Tous les arsénites et arséniates dont. les bases sont irréductibles ou se réduisent en arséniures qui perdent par la chaleur la totalité de l'arsenic., donnent des miroirs métalliques quand on les fait fondre avec du cyanure de potassium. Les combinaisons suivantes nous ont fourni les plus beaux miroirs : acide arsénieux, sulfure d'arsenic, arséniates de potasse, de baryte, de chaux,

d'argent, arsénite de cuivre. Les arséniates de peroxyde de fer et de plomb. n'ont pas donné de miroirs, ou n'en ont donné que d'imparfaits. Cette méthode de réduction des combinaisons arseni-

cales mérite une attention toute particulière à cause de sa simplicité , de la sûreté du résultat,

EXTRAITS.

r /3 3,1

même avec des doses d'arsenic très-faibles, et (le la promptitude avec laquelle elle peut être mise à exécution. Outre les propriétés réductives qui donnent un si haut prix au cyanure de potassium, ce sel possède encore une efficacité spéciale comme fondant. Ace titre, il nous paraît offrir quelques avantages dans les cas suivants.

Décomposition des sulfates à bases de terres alcalines. En faisant fondre du sulfate de chaux, de baryte ou de strontiane avec quatre ou cinq fbis son poids du mélange de carbonate de soude et de cyanure de potassium , on obtient , par la dissolution

dans l'eau, du sulfate de soude et les carbonates des terres alcalines. La décomposition s'effectue comme par l'emploi de la soude pure. Mais la présence du cyanure de potassium très-fusible a cet avantage , qu'on n'a pas besoin , comme avec le carbonate de soude et le carbonate de potasse, d'employer un creuset de platine et de chauffer très-fort; il suffit d'un creuset de porcelaine et d'une lampe à esprit-de-vin. Cette méthode, bien que moins commode pour l'analyse quantitative, présente néanmoins des avantages dans l'analyse qualitative. Décomposition des silicates. Le cyanure de potassium n'agit aussi dans ce cas que comme fondant très-fusible, et permet ainsi de décomposer des silicates réduits en poudre fine dans le creuset de porcelaine, à l'aide de la lampe à esprit-de-vin ; nous avons fait l'expérience avec du sable, du verre, etc, Cette pro-