Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 185]

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070 SUR LA PERIKLASE faces d'un cube :infusible au chalumeau ; soluble

entièrement dans les acides lorsqu'elle est en poudre. Dureté presque égalé à celle du feldspath.

Pesanteur spécifique = 3,75. Composée de magnésie et d'un peu de protoxyde de fer. Cette espèce se rencontre dans les blocs de roches calcaires de la Somma; elle est associée au péridot blanc bien cristallisé et au Carbonate de magnésie

terreux. Par sa couleur, elle ressemble beaucoup à certaines variétés d'olivine vert-obscur. Sa disposition dans les roches alcalines est analogue à celle de la gehlenite de Fassa et de certaines variétés de humboldtilite. Sur le peu d'échantillons que j'ai pu examiner, ses cristaux sont confusément groupés ; mais en dissolvant la gangue dans les acides , j'ai obtenu quelques cristaux bien conformés en octaèdres réguliers. En brisant leurs fragments avec adresse, on les divise suivant trois directions également faciles à obtenir, et parallèles aux faces d'un cube; les clivages sont si nets et si brillants, qu'ils se prêtent aisément à la mesure de leurs inclinaisons, au goniomètre à réflexion. je me suis assuré par ce moyen que les trois directions du clivage se coupaient à angle droit. Les fragments de periklase obtenus par le clivage sont de couleur verdâtre et transparents; mais lorsque après les avoir dégagés completement

de leur gangue, au moyen de l'eau acidulée, on les observe à la lumière réfléchie, ils paraissent souvent de couleur noirâtre un peu irisée, et opaques. Si on les regarde ensuite par transparence, ils paraissent verdâtres et translucides. Ils sont assez durs pour rayer le verre ; le feldspath les raye avec

difficulté. A la flamme du chalumeau, ils conservent leur transparence et ne donnent aucun signe

NOUVELLE ESPÈCE MINÉRALE.

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de filsibilité. Pulvérisés et tenus dans la flamme intérieure avec du carbonate de soude, ils communiquent à ce sel une couleur jaune-brunâtre après le refroidissement ; sur quelques mais si l'on dissout points'le sel dans l'eau, la poudre reste comme inattaquée et sans aucun indice apparent de décomposition. Les mêmes fragments de periklase tenus pendant quelques jours clans l'acide nitrique et dans l'acide muriatique se conservent sans se dissoudre, mais leur poussière, lorsqu'elle est très-fine, se dissout avec facilité et complétement. Quand la solution se fait avec l'acide nitrique, il se dégage des vapeurs rougeâtres, et l'ammoniaque donne lieu à un précipité roux. Dans la dissolution hydrochlorique , le précipité produit par l'animomaque est verdâtre. Si l'on filtre la liqueur qui contient un excès d'ammoniaque, lé phosphate de soude y produit un précipité blanc, granuleux, lequel, recueilli sur filtre et chauffé à la flamme de chalumeau avec du nitrate de cobalt, se colore en violet. Mes essais chimiques pour connaître la nature de cette espèce minérale ne m'ont indiqué en elle rien autre chose que la magnésie et le protoxyde de fer. j'ai fait une recherche particulière de la silice, de l'alumine, de la chaux, des alcalis et du manganèse que l'on pouvait supposer faire partie de sa composition., et je dal pu en découvrir aucune trace. D'autres essais m'ont également donné -un résultat négatif, -quand j'ai voulu m'assurer si le minéral contenait du chlore, du fluor ou de l'acide sulfurique. Je n'ai pas omis la reCherche de l'eau : à cet effet, j'ai maintenu, dans un creuset de pla-

tine rouge, pendant environ Une demi-heure, o ,3o7 de la substance en poudre, et j'ai trouvé