Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 119]

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RECIIBECHES SUR LA 1)110DUCTION

On a reconnu généralement qu'il était indispensable d'employer de l'air fortement échauffé pour alimenter les hauts-fourneaux qui consomment une proportion considérable de bois en

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ET L'EMPLOI DES GAZ COMBUSTIBLES.

Jura. Elle est brune, et l'on y distingue encore

nature. Dans les essais faits à Audincourt avec du

beaucoup de parties herbacées. Depuis longtemps elle était conservée sous des hangars à la forge de Saint-Hippolyte, en sorte qu'elle était très-sèche.

bois vert seul, la température de l'air était de 4000. La quantité de chaleur sensible apportée

15 centim. de côté sur om,025 d'épaisseur. Par

par l'air peut être considérée comme produisant à elle seule l'échauffement et la fusion des minerais , puisque la distillation du bois devait absorber tout le calorique sensible qui resterait au courant de gaz après la formation de l'oxyde de carbone, si elle avait lieu avec l'air froid. La température devant la tuyère est très-élevée par suite

de l'échauffement de l'air, mais elle s'abaisse très-brusquement dans la région où le bois se distille. Si ces deux zones sont voisines, on conçoit

que cette distribution de la chaleur dans le four-

neau, jointe à la fréquence des chu tes de minerais,

doive produire des variations continuelles dans l'allure du fourneau et dans la nature des fontes. L'emploi du bois desséché ou du charbon roux n'est pas sujet aux mêmes inconvénients que celui du bois vert. L'absorption de chaleur latente par le fait de la distillation est d'autant moindre que la proportion des matières volatiles déjà enlevées est plus grande, tandis que la quantité de charbon laissée par carbonisation rapide est bien plus considérable et peut s'élever aux 25 ou 26 centièmes du poids du bois vert. On réalise ainsi une économie sur le combustible. -

3° Gaz produits avec la tourbe. La tourbe employée venait de Saint-Hippolyte (Doubs), où elle est exploitée sur les plateaux élevés du Lomont , le premier chaînon des monts

Elle est sous forme de briquettes carrées de une dessiccation prolongée à too° , elle perd encore 18 p. o/o de son poids. L'analyse de cette tou rbe par calcination adonné: Charbon. Cendres. Matières volatiles

.

96,2 3,4 70,4 100,0

Cette tourbe est une des plus pures que l'on

connaisse ; les cendres se composent presque en-

tièrement de carbonate de chaux. On y trouve des traces de sulfate de chaux et d'oxyde de fer. On a chargé cette tourbe dans le même générateur que le bois, et on a conduit la combustion avec la même pression sur le porte-vent : le gaz,

qui sort du générateur, brûle à l'air avec une flamme blanche, épaisse et fuligineuse, qui ré-

pand une odeur très-désagréable. La température propre des gaz n'est pas- suffisante pour produire

la fusion du plomb, mais l'étain y fond trèspromptement. J'ai obtenu dans deux analyses Acide carbonique. Oxyde de carbone. Hydrogène Azote.

.

.

. .

.

(k)

(13)

(14)

7,32 22,63 5,92 64,13

10,79 21,04 9,36 58,81

100,00

100,00

(*) Voyez cette note à la page suivante.