Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 107]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

212

RECHERCHES SUR LA PRODUCTION

pas indiquée sur le dessin, mais dont la hauteur n'est que de 2"',59 sur om,3o de côté à la section intérieure. Le four à réverbère à gaz dont je viens de donner une description succincte a été exécuté sur les dessins de M. Page, ingénieur de /a compagnie d'Audincourt, dont la coopération m'a été fort utile dans les essais en grand dont je vais rendre compte. Je lui en fais ici mes remerciments. Je n'insisterai pas ici sur les détails de construction

du four qui est entouré de plaques de fonte, comme les fours à puddler et à réchauffer à .la -houille. On a scellé dans la maçonnerie du four deux prismes creux en fonte, E É, qui sont destinés à empêcher la destruction trop prompte de la partie correspondante de la sole du four ; celleci était faite en sable siliceux.

Nous avons commeôcé par charger dans le

générateur C) de la petite braise formée par des fragments de charbon qui restent sur un tamis dont les mailles ont 13 millimètres de côté , et nous avons donné le vent avec une pression de 0m,025 de mercure. Après six heures de feu, le four à réverbère, qui était neuf et très-humide, se trouvait chauffé au blanc. Mais le générateur était engorgé par des matières à demi fondues qui s'attachaient au- dessus des tuyères, les rendaient noires et empêchaient le passage de Vair: on a débarrassé le creuset, on l'a rempli de charbon frais, et on a fait agir le vent directement à poitrine ouverte pour réchauffer la partie inférieure (*) Le générateur avait été séché auparavant pendant quelques jours au moyen d'un feu de charbon allumé dans le crenset , la poitrine étant ouverte.

213 du générateur et pour dissoudre les engorgements. ET L'EMPLOI DES GAZ COMBUSTIBLES.

A partir de ce moment, on a ajouté par chaque hectolitre de braise formant une charge , une quantité de fondant représentée par = litre laitier de haut-fourneau, ; litre scories de forges, et = litre d'argile ferrugineuse. Cette addition de fondants a parfaitement réussi, et la marche du générateur n'a pas cessé de présenter, à partir de ce moment, une régularité parfaite; le laitier s'écoulait comme dans un haut-fourneau, par une ouverture ménagée entre la tympe et la dame. Il était d'une assez grande liquidité, mais pas assez basique pour corroder les parois intérieures en briques réfractaires du générateur. Le roulement de l'appareil a été arrêté pendant deux jours pour une réparation à la voûte du four à réverbère, puis on a remis en feu. Quatre heures après la mise en feu, le four se trouve chauffé

au blanc soudant et s'y maintient pendant plusieurs heures jusqu'au moment où l'on arrête le vent. On a soudé au marteau plusieurs barreaux mais l'usine n'étant pas encore disposée pour une fabrication courante au moyen de l'appareil , on a dû se borner à constater qu'il marchait avec régularité, et qu'il permettait d'obtenir facilement la température du blanc soudant. Les deux lopins provenant du forgeage au marteau de la loupe qu'on retire du feu d'affinerie et complétement refroidis, arrivent au blanc soudant au bout d'une heure d'exposition sur la sole. Pendant les essais précédents , on brûlait par heure , dans le générateur, trois hectolitres de braise pesant 54 kilogrammes , avec une pression de orn,o3 de mercure sur le porte-vent. La tempé-

rature des gaz, à leur entrée dans le tuyau de