Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 175]

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DESCRIPTION DE L'ARSÉNIO-SIDÉRITE

NOUVELLE ESPÈCE MINÉRALE.

tionnées fibreuses adhérentes sur la surface des tubercules de manganèse. Ses fibres larges et distinctes peuvent se séparer comme celles de l'as beste dure. Il ressemble, par son aspect général et sa couleur à l'or mussif. Il est très-tendre, s'écrase entre les doigts et tache le papier ; lorsqu'on le porphyrise , sa poussière empâte le pilon. Sa couleur est alors d'un jaune brun, plus foncé que l'hydrate de fer. La pesanteur spécifique de l'arsénio-sidérite est

pesé séparément ; j'en ai cherché ensuite la composition de la manière suivante Après l'avoir dissous dans l'acide hydro-chlorique , j'ai fait bouillir la liqueur arsenicale avec de l'acide sulfureux , qui a transformé l'acide arsénique en acide arsénieux, état sous lequel il se précipite plus facilement par l'hydrogène sulfuré : après cette opération, je l'ai soumis à un courant de ce gaz., qui a donné de l'orpiment. Et afin que la précipitation fût complète, j'ai laissé digérer la liqueur jusqu'à ce que l'odeur ait disparu.

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de 3,520 : soluble presque immédiatement à chaud dans l'acide nitrique ou dans l'acide mu--

riatique , il se dissout lentement dans ces acides à froid ; il faut alors environ 24 heures pour que l'attaque en soit complète. L'arsénio-sidérite fond en émail noir avec une odeur arsenicale faible qui se développe par l'addition d'une certaine quantité de soude : chauffée

fortement dans le tube à essai, on voit l'eau se dégager ; la couleur de la substance se rembrunit par cette calcination. J'ai fait deux analyses de l'arsénio-sidérite , la première sur i g., la deuxième sur ig,62. J'ai dissous la substance dans de l'eau régale faible, puis j'ai séparé la silice par l'évaporation à siccité. J'ai ajouté successivement à la liqueur provenant du lavage de la silice, de l'ammoniaque et de l'oxalate

d'ammoniaque, réactifs qui ont précipité l'arséniate de fer, puis la chaux. Les liqueurs contenant les sels ammoniacaux des deux analyses ont été réunies pour y faire la recherche des alcalis. L'arséniate de fer de chacune.des analyses a été

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Pour obtenir le fer, j'ai ajouté à la liqueur de l'acide nitrique, qui a suroxydé le métal que j'ai précipité ensuite au moyen de l'ammoniaque. J'avais pesé l'orpiment, mais craignant qu'il ne contînt du soufre en excès, produit par la décomposition d'une certaine quantité d'hydrogène sulfuré , j'ai fait l'analyse de ce sulfure ; je me suis servi pour l'exécuter de la méthode de M. Ber,.

thier. J'ai traité l'orpiment par l'acide nitrique, lorsque la dissolution a été complète. Puis après avoir séparé le soufre en grumeaux, j'ai ajouté un poids déterminé de fil de fer bien décapé ;

lorsque ce métal a été complétement dissous,

j'ai versé de l'adimoniaque qui a précipité à la fois l'arséniate de fer et l'oxyde de fer en excès.

Le poids du précipité, diminué du poids de l'oxyde de fer introduit, m'a donné la quantité d'acide arsénique correspondant à l'orpiment.

Il me restait à m'assurer si l'arsénio-sidérite contenait du manganèse. Comme je savais, par des essais préliminaires, que cet oxyde ne pouvait'

y exister qu'en fort petite quantité, j'ai réuni

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