Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 53]

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EXTRAITS.

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d'une eau sulfureuse en partie dégénérée, c7est-àdire dans laquelle l'hydrosulfate est passé à l'état de sulfite et d'hyposulfite ; car ses sels e com-

portent avec la solution iodique comme lés bydrosulfates et l'acide hydrosulfurique. Mais on peut, à l'aide de quelques modifications,

rendre le procédé de M. Dupasquier applicable et très-exact dans ces diverses circonstances. Ainsi , pour juger si une eau est minéralisée par hydrosulfurique tout entier à l'état libre, On l'agitera avec de la 'poudre d'argent pur pendant quelque temps dans un flacon entièrement plein, et alors elle aura perdu son odeur, et elle n'agira plus sur la liqueur iodique. Si l'eau appartient à la classe des eaux hydrosulfutées simples, agitée de même avec de 'l'argent en poudre, elle ne perdra rien de sa richesse sulfureuse. Enfin, l'eau contient en même temps de l'acide brcosulfurique libre , cet acide sera décomposé par Eargent , et en essayant la liqueur restante, on aura la proportion de: rbydrosulfate. Lorsqu'une eau sulfureuse est complétement dégénérée, elle n'est aucunement troublée par le nitrate d'argent ammoniacal; au contraire, quand la dégénération n'est que partielle, le sel d'argent y

forme un précipité floconneux: brun noirâtre. Veut-on, dans ce cas, juger par le sulfhydromètre la quantité d'hydrosulfme qui s'y trouve , il faut d'abord, sur un poids connu , déterminer la quantité totale du soufre, tant du sulfite et de l'hyposulfite que de l'hydrosulfide ; ensuite prendre une nouvelle quantité d'eau , y. faire passer uri- courant (l'acide carbonique, ou, ce qui est -plus prompt, la

.luire bouillir avec une certaine quantité de bicarbonate de potasse, dans le but de décomposer

tout l'hydrosulfate par l'acide carbonique qui se

dégage; puis, lorsque l'odeur sul fureuse a disparu et

que la liqueur ne forme plus de précipité brun par l'addition d'une dissolution de nitrate d'ar

gent très-ammoniacale ; on isole de ce liquide un volume égal à celui de la première expérience et on le soumet au sul [hydromètre. La quantité de soufre donnée en moins indique celle qui provient de l'hydrosulfate restant dans l'eau partiellement dégénérée soumise à l'essai. 2OE: De l'analyse des EAUX

MINÉRALES SULFUREUSES

naturelles et artificielles; par M. Gerdy. (Compte rendu de l'Ac., t. 14, p. 757.) Les procédés employés jusqu'ici pour doser la totalité du soufre contenu dans les monosulfures, polysulfures, hyposulfites et hydrosulfates que peuvent renfermer les eaux minérales, ne sontpas rigoureusement exacts. Le sulfure d'argent accom pagné Cle chlorure est sensiblement soluble dans l'ammoniaque. La teinture d'iode de M. Dupasquiet' se décolore d'une manière plus ou moins prononcée par les dissolutions d'alcalis, de carbonates et même de cyanures alcalins ; elle n'indique nullement la présence des hyposulfites, et dans les polysulfures elle ne donne qu'une portion du soufre. L'eau régale et le chlore peuvent bien convertir une partie du soufre contenu dans certaines eaux minérales en acide sulfurique, qui est ensuite dosé facilement, mais ce n'est là qu'un résultat fort incomplet. Après plusieurs essais, j'ai trouvé le procédé d'analyse suivant qui me paraît applicable à tous les