Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 41]

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8o Citant. peut s'élever, d'après les expériences de Séguin , jusgu'à 800 grammes et même rodô grammes. Si

l'on recherche le volume d'air sec que ces 800 grammes de vapeur aqueuse sont capables de saturer, on trouve environ Go mètres cubes pour la température de 15 degrés et 8o mètres cubes pour celle de io degrés centigrades. Si l'air était déjà à

demi saturé, il faudrait un volume double, soit 120 mètres à 15 degrés, et 16o mètres à ro degrés. La transpiration par la peau et par les poumons produit aussi une exhalaison de matières animales ou miasmes, dont l'existence n'est pas douteuse, et qui sont une grande cause d'insalubrité. M. Péclet et M. Dumas affirment que l'air expulsé par des cheminées d'appel, destinées à opérer la ventilation des salles d'assemblées nombreuses, exhalent souvent une odeur tellement infecte, qu'on ne saurait la supporter impunément, même pendant un temps assez court. Malheureusement,

clans l'état actuel de la science, il n'y a aucun moyen exact d'apprécier la .nature et la proportion de ces miasmes. La plupart dès analyses d'air confiné que je vais avoir à rapporter ont été exécutées par le nouveau procédé de MM. Dumas et Bous-

singault; à l'aide de cette méthode, j'ai pu analyser l'air recueilli à un inàant donné clans les circonstances les phis variées, et en opérant sur une masse gazeuse qui n'a jamais été inférieure à o grammes. En dernier lieu, j'ai eu recours à un procédé qui limite les dosages à un seul, celui de l'acide carbonique. Voici ce procédé : l'appareil est repré-

EXTRAITS.

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l'analyse ; ils sont mis en rapport, lors de l'expérience , avec; .deux ballons B'B', préalablement vides et destinés à l'aspiration. Sur son trajet, l'air

qui s'écoule des ballons BB vers WB' rencontre les appareils L et T; le premier renferme de la ponce alcaline, le second de la ponce humectée d'acide sulfurique concentré. Le poids de l'acide carbonique condensé est donc déterminé à la manière ordinaire; l'air, qui a cédé son acide carbonique à la potasse, est dosé au volume : à cet effet, les ballons employés B'B' sont exactement jaugés. En outre, les dispositions suivantes ont été prises

pour connaître avec une certitude suffisante la température de l'air des ballons et son élasticité. A. l'intérieur de chaque ballon se trouve un thermomètre très-sensible ; l'échelle, tracée sur une tige d'ivoire, est visible à travers les parois du ballon. Entre les ballons et le tube t' se trouve un tube vertical en verre mn., suspendu et lié par un tube de caoutchouc au tube en T recourbé; ce tube, divisé en millimètres, plonge dans une cuvette à mercure ; il porte un curseur en acier, qui permet d'évaluer les dixièmes de millimètres. Lors-

qu'on veut mesurerla hauteur de la colonne de mercure soulevée par l'aspiration des ballons Bre, on amène la surface du mercure dans la cuvette à coïncider avec le zéro de la graduation, ce qu'in-

dique le contact du sommet d'un petit cône d'ivoire qui est fixé invariablement au tube divisé. La hauteur de la colonne de mercure soulevée, corrigée de la capillarité, étant soustraite de la hauteur du baromètre voisin, donne la tension de l'air dans les ballons : connaissant d'ailleurs le de-

senté pl. F, fig. in. Les ballons BB sont ceux

gré du vide préalable des ballons avant l'expé-

qui ont servi à recueillir et à conserver l'air pour

rience, on a les éléments nécessaires pour ramener

Tome II, 1842.