Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 284]

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TRAVAUX SUR LES EAUX THERMALES

DE BAGNÈRESDELUCHON.

entre des schistes micacés et siliceux plus ou moins altérés ; a° que la Froide était une source

des points occupés par les eaux chaudes, et mar-

schistes au sud-ouest de l'enceinte; 3. que les filets ascensionnels d'eaux sulfureuses se plaçaient de ,préférence soit à la limite du granite, soit à celle

points de moindre résistance, soit qu'ils fussent à la limite de cette roche, soit qu'ils se rencontrassent sur la ligne divisoire de la roche pourrie, et du terrain non altéré. L'ensemble des travaux fut établi sur un même plan de niveau, à 3'n,90 audessus du parvis des bains. Cette limite inférieure fut indiquée par les besoins du service des dou-

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proprement dite, qui arrivait au travers des

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de la roche en place, soit aussi sur la ligne divisoire de la roche solide et de celle altérée par les eaux minérales. En outre, on vit qu'à la limite de la roche en place, les eaux sulfureuses avaient Zone imPermén- formé dans les terrains d'atterrissement une zone hie des atterrissements modi_ noire, bréchiforme , très-dure et imperméable , fiés. due à la fois à l'action des sels et surtout du silicate de soude, et à celle du sulfure de fer. Ce dernier possède des propriétés de plasticité et d'agrégation ; les sels de soude développent des phénomènes énergiques d'hydraulicité par la formation incessante de silicate multiple (i). Cette zone est indiquée cc auxP/. XVIII et xv-H(fig. 5 et 8). Elle est d'autant plus développée en largeur que les eaux y sont plus sulfureuses et plus chaudes. Sa position le long de la roche en place, et son imperméabilité expliquent suffisamment pourquoi les eaux minérales, forcées sur leurs points d'émission, se déviaient, et apparaissaient, après avoir longé la zone imperméable, à l'enceinte. On voit dès lors que la marche à suivre dans l'aménagement était tracée. On avait à isoler l'eau froide, à la contenir dans les schistes en dehors (1) C'est ainsi qu'en broyant les terrains noirs modifiés, et les associant à 8 ou W parties p. 0/0 de chaux vive, on obtient un ciment très-énergique. Attaqués par un acide, ces terrains donnent un résidu abondant de silice gélatineuse.

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qués par la limite du granite ; enfin à mettre à découvert, le long de la roche en place, tous les

ches. A la vérité, vu la possibilité de les administrer sous des pressions quelconques au moyen d'un appareil à piston plein et de poids variable, et vu surtout l'opportunité de descendre les points d'émergence des griffons, afin d'en diminuer la charge, et surtout d'en augmenter les chances de conservation, le plan des travaux eût été établi à 2 mètres du parvis des bains, sans des obstacles et des résistances indépendants de la volonté de l'ingénieur et de ses moyens d'exécution. Pour opérer l'isolement de la Froide, une galerie fut approfondie sur l'enceinte ; puis, en s'éloi-

gnant du granite, on poussa un recoupement perpendiculaire aux strates des schistes, indiqué sous le nom de galerie étanche des eaux froides. Mais, au voisinage de cette enceinte, la pegmatite et les schistes se présentaient confusément associés, altérés par les eaux et fendillés. La mise à nu et l'isolement des points de moindre résis-

Travaux

de l'enceinte. Captage

de la Froide.

tance y étaient impraticables ; tout le sol présentait une infinité de petits filets sulfureux ascensionnels,

difficiles à réunir et à séparer de la Froide. Pour arriver à ce but, M. François eut recours au pro- Emploi des presild,r°st"cédé nouveau des pressions hydrostatiques réci- s!"'s tiques recipro, proques qu'il a récemment appliqué sur une très- p..