Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 242]

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478 TRAITEMENT DES MINERAIS DE CUIVRE fusion paraissent pouvoir être traités par cémentation, et que les essais tentés jusqu'à présent dans cette voie par nos industriels n'ont pas été couronnés de succès. Position go-

logique des mi-

Avant de faire part du résultat de mes obser-

nt-;rais de Stadt- vations sur le procédé de Stadtberg, je crois qu'il berg.

est nécessaire d'entrer clans quelques détails sur la nature et sur la position géologique des minerais.

On distingue à l'usine trois sortes de minerais i° le Kupferschiefer ; 2° le Kupférsymderz; 3' le minerai du eieselschiefer Kupfersehie-

fer,

Je vais les examiner successivement. I° Le Kupferschiefer appartient à la formation

qui porte son nom et qu'on appelle aussi Zechstein, calcaire pénéen ou métallifère : cette for-. mation, qui dans tout le reste de l'Allemagne est si bien réglée et présente surtout pour les couches inférieures une épaisseur à peu près constante sur de très-grandes étendues, offre à Stadtberg une anomalie remarquable. La couche de schiste cuivreux, qui ordinairement a om,32 d'épaisseur, se subdivise en une trentaine de petites couches qui sont répandues irrégulièrement dans le Zechstein, et dont l'épaisseur varie de 0,02 à Orn,08 : l'espace occupé par ces couches a d'ailleurs au plus 3 mètres de puissance. Le schiste est très-peu bitumineux, il a seulement une couleur brune ; il est

rempli de paillettes de mica d'un éclat argenté ; les minerais de cuivre qu'il renferme sont principalement le carbonate vert et bleu, et souvent aussi le sulfure ou la .pyrite disséminés dans sa masse en parties indiscernables. Le Zechstein a environ i o mètres d'épaisseur ; perpendiculairement à la direction, il est traversé

par de petits filons dont l'intérieur présente des

PAR CÉMENTATION.

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druses tapissées de chaux carbonatée très-bien cristallisée, et aussi de divers minéraux de cuivre tels que le carbonate, le sulfure noir et la pyrite. Au-dessus vient le Stinkstein ou calcaire puant ; il est bitumineux et noirâtre quand on le sort de la mine; mais par l'exposition à l'air, il se décompose et devient brun rouge; sa mauvaise odeur ne se développe que quand il est frotté. Enfin on a la Ratelçalk ou dolomie pénéenne, qui est de beaucoup la couche la plus considérable de la formation; elle se présente avec la forme distinctive et cariée ; quelquefois elle est colorée en noir brun

par des parties bitumineuses, quelquefois elle passe à une espèce de marne. Dans certains endroits, on trouve une brèche formée de morceaux de Raukalk à angles très-aigus qui ont été réunis par un ciment poreux qui du reste est tantôt calcaire, tantôt argileux. A la partie supérieure de la

formation, on a du gypse enveloppé dans des argiles bleues et violettes, qui est en quantité assez considérable pour être exploité. Les fossiles qu'on trouve dans cette partie de la

formation du Kupferschiefer sont le productus aculeatus , plus rarement le productus rugosus, plus rarement encore les tèrebratulites. On rencontre un grand nombre d'empreintes de plantes dans lesquelles la matière qui composait la plante a été remplacée par des minerais de cuivre; quel-

quefois aussi elle a été convertie en anthracite. On voit, d'après ce qui précède, qu'il existe une différence assez notable entre la formation du Kupferschiefer de Stadtberg et celle du nord de l'Allemagne : ainsi la couche des asche manque, la brèche de Baukalk ne se trouve pas toujours ; le Stinkstein est au-dessous de la Raukal k, au