Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 217]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

FLOTTEUR D'ALARME 428 d'écoulement , pour une chaudière dans laquelle

la pression effective de la vapeur s'élèverait à 5 atmosphères.

M. Daliot fit construire, d'après ces renseignements , l'appareil qui est sous les yeux de la

commission. Le flotteur creux en cuivre rouge soudé à l'argent, lesté avec des grains de plomb,

grammes, et déplace à peu près 1.600 centimètres cubes, ou 1.600 grammes d'eau à la température ordinaire. Il est contenu dans une boîte cylindrique terminée par pèse

31.400

une calotte hémisphérique de 15 centim. de diamètre et 4o centim. de hauteur environ ; cette boîte se visse sur l'extrémité supérieure du tuyau qui traverse les parois de la chaudière et débouche à quelques centimètres au-dessous du niveau habi-

tuel de l'eau. A sa partie supérieure, la boîte porte une platine percée d'un orifice conique de 2 millim. 1/2 environ de diamètre à la petite base. Cet orifice est hermétiquement fermé, lorsque la boîte est remplie d'eau, par une tige pleine en

bronze, terminée par une pointe conique, qui

POUR LES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

429

dessous d'une ligne indiquée par une marque faite sur une planche dressée près du balancier du flotteur ordinaire, le flotteur tombait et laissait sortir

d'abord un jet de vapeur et d'eau, puis un jet de vapeur pure. Lorsque nous avons fait remonter le niveau, en faisant jouer la pompe alimentaire, de façon que le niveau indiqué par la marque dont nous avons parlé fût dépassé, le flotteur, après une ou deux oscillations, fermait de nouveau hermétiquement l'orifice. Dans le cours de ces observations, le manomètre fermé adapté à la chaudière de M. Tamizier a souvent indiqué une tension de

la vapeur de 6 atmosphères. L'appareil nous a

paru doué d'une sensibilité et d'une précision bien suffisantes. Layapeur s'échappait par l'orifice avec

un bruit assez fort, et qui serait suffisant dans quelques cas, mais qui aurait besoin d'être renforcé, dans des ateliers bruyants, tels que des forges, des fabriques de chaudronnerie, etc. Il sera facile d'adapter à l'appareil un sifflet ou un

petit tuyau rendant un son aigu, ce dont M. Daliot s'occupe en ce moment (1).

surmonte le flotteur et fait corps avec lui.

Cet appareil a été placé, pour essai, sur une petite chaudière installée dans les ateliers de M. Tamizier,, rue du Faubourg-St-Denis, n°

191,

et dans laquelle la tension 'de la vapeur s'élève jusqu'à 6 atmosphères. Un flotteur ordinaire parfaitement' mobile accuse le niveau exact de l'eau. Nous- avons vu à plusieurs reprises et à des jours différents fonctionner l'appareil. Quand la boîte

a été remplie d'eau ; la tige du flotteur a fermé hermétiquement l'orifice quand nous faisions baisser le niveau de l'eau dans la chaudière , au-

(1) La commission sait que les flotteurs d'alarme sont très-anciens. Plusieurs mécaniciens français, entre autres MM. Eug. Bourdon, Beslay, Chaussenot aîné, de Maupeou , etc. , ont construit des appareils de ce genre, et il a été pris à ce sujet divers brevets d'invention. Il ne sera pas inutile de saisir l'occasion qui se présente pour signaler à M. le sous-secrétaire d'état les flotteurs d'alarme qui paraissent le mieux construits et dont la description a été publiée, depuis plusieurs années dans des ouvrages étrangers. Nous citerons en première ligne le flotteur de Thomas Ewbank., de New-York, décrit dans le journal amé-

ricain de l'Institut de Franklin de Philadelphie , année 1832, livraison de juillet, vol. X, pag. 7 du recueil. Ce