Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 113]

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MÉMOIRE SUR L'EXPLOITATION DES MINES

passait pas directement : il en conclut que le feu 'avait été plus violent dans ces diverses places, qui. sont indiquées sur le plan par des hachures. Cela le conduisit à imaginer un système d'exploitation et d'aérage différent de celui qui est maintenant en usage ; nous allons en dire quelques mots. L'allure de la couche étant connue, on creuse système d'ex-

Pli)""6" "un puits A (fia 20 Pl F-) qui doit aboutir au d'aérage de

John Mar- point le plus bas des travaux , et un autre B, situé

à l'extrémité opposée de la mine ; on rejoint ces

deux puits par quatre galeries à angles droits, deux d'entre elles, AC et AC', suivant les limites inférieures du champ d'exploitation. Chacune de ces galeries a 15 pieds de large et est partagée par un mur en brique en deux compartiments, l'un

dé 12 pieds, servant au roulage et à l'entrée de l'air, l'autre de trois pieds, servant au retour d'air tant que les galeries ne sont pas terminées, mais recevant ensuite une autre destination ( fig. 21). Quand on a fini ces travaux préparatoires, on enlève toujours le charbon par piliers et par galeries, et en procédant comme le montre la fig. 2o ;

il faut toujours s'arranger de manière a ne pas abattre une rangée de piliers avant qu'il y en ait

une autre préparée; sans cette précaution, les ébou-

lements du toit auraient lieu trop près des galeries de roulage, et le service ne pourrait se faire. On laisse de distance en distance de véritables murs de charbon M, pour séparer les vieux travaux du reste de la mine; enfin, quand les tra, vaux sont terminés, on laisse un dernier mur de charbon F entre les deux puits. L'aérage est trèssimple ; le chemin parcouru par l'air est court comparativemetit au procédé ordinaire, et l'on n'a plus à faire la dépense de cloisons et de portes

DE HOUILLE DE NEWCASTLE.

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si nombreuses dens celui-ci. Le courant d'air est produit, non plus par un foyer, mais par un ven tilateur à force centrifuge placé à la surface , non pi,s au sommet du puits, mais à celui d'une maison imperméable à l'air, munie d'ouvertures convenables pour laisser passer les câbles, et d'une double porte qui permet d'y entrer ou d'en sortir sans la faire communiquer avec l'air extérieur (fig. 22, Pl. V). L'éclairage- est en grande partie produit par des lumières fixes N, placées au centre des travaux et transmises aux différentes galeries par des réflecteurs disposés convenablement. Enfin les vieux travaux sont directement aérés au moyen des petits compartiments ménagés dans les galeries principales de roulage. La principale objection qu'on peut faire à cette méthode consiste dans la longueur du temps qui

s'écoulerait avant qu'on puisse tirer profit de la mine. On calcule en effet que, pour creuser les quatre galeries rectangulaires, et en supposant 4 hommes dans chacune avançant de 4 yards par, jour, il faudrait pour une miné d'un mille carré un an, 4 mois et i i jours, en ne comptant pas les dimanches et les jours de fête. M. John Martin propose bien de faire des travaux au centre concurremment avec ceux des galeries principales,

mais alors il retombe dans l'inconvénient qu'il cherche à éviter.

Nous avons vu combien il était difficile de pénétrer dans une mine après une explosion M. Robert, le même qui modifia la lampe de Davy-, a, imaginé un appareil qui permet de s'a-venturer sans danger au milieu de Falier damp ;

il consiste en un masque qu'on se place sur la figuWde manière à la priver de tout contact avec

Masque

de Robert.