Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 51]

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DE CLERMONT.

102 EXPÉRIENCES FAITES DANS LE LABORATOIRE

Ce culot, passé à la counellation, a fourni un bouton jaune pâle, pesant-71 og.,00g. Or et argent Ce bouton, traité à chaud après avoir été aplati SOUS le marteau , par l'acide nitrique concentré s'est foncé en couleur et s'est réduit au poids de or. . . o,008 , pour 20 gr. matière grillée ou

22,73 non grillée, ce qui porte la totalité de l'or contenu dans les 54 gr. de pyrites avec gangue,

Og.,00854,34 X - --Og ,01912. 273

A or

D'un autre côté , les 0g.,53 de pyrites pures avec poussière d'or visible ont été fondus avec 6o gr. de litharge. Le culot de plomb obtenu du poids de 5°.,53 a fourni à la coupella Lion un bouton d'or auquel l'a-

cide nitrique n'a rien enlevé de sensible à la balance, et qui a pesé, Or

0'415-

Ainsi donc, les 54'.,87 de pyrites traitées ont fourni, Og',0191 D'une part, or. Et d'une autre part, or 0g.,0415 Total, or obtenu. . . . og.,o6o6 C'est-à-dire un peu plus du millième des pyrites traitées. Cette teneur énorme, imputable, il est vrai, grande partie à l'enrichissement évident des pyrites traitées par les pyrites perdues au lavage, au-

torise cependant, relativement à la masse com-

mune de ces pyrites, la conclusion rigoureuse d'une teneur en or exploitable.

Etteffet, en recherchant après coup quelle pouvait avoir été la masse de roche pulvérisée et lavée,

so3

on est arrivé au chiffre très-approximatif de 3o kilog., lesquels, dans un lavage parfaitement soigné,

comme plus tard on a eu occasion d'en exécuter, eussent donné, au lieu d'une soixantaine de grammes, le même chiffre par chaque kilog. , c'est-à-

dire trente, fois plus. Eh bien, en admettant que de pyrites fondu se soit enrichi de tout l'or le des V-0 de pyrites perdus, ce qui évidemment n'est

pas ( cette énorme perte en pyrites n'ayant pu avoir lieu sans une perte considérable en or), il

en ressortirait encore pour la masse commune des pyrites une teneur de 0,001 30

=_-. 0,000033 que souvent n'atteignent pas les

pyrites exploitées pour or. Il ressort donc de l'essai ci-dessus, qu'il existe à Mandailles des pyrites à teneur aurifère exploitable; mais malheureusement les essais postérieurs ci-dessous enregistrés établissent que cette teneur ne s'applique point à la généralité des pyrites de

cette localité, à la niasse entière du trachyte pyriteux. La nature aurifère de la roche de Mandailles ayant été constatée comme il vient d'être dit cidessus, on n'eut rien de plus pressé que de chercher à déterminer exactement sa teneur.

On a d'abord opéré sur la roche elle-même ;

après maints tâtonnements, on est arrivé à traiter comme il suit, en fusion directe, la masse considérable, pour ces sortes d'essais, d'un kilogramme de roche. Cette quantité de roche, i000 gr. a été répartie également dans quatre creusets chargés au tiers seulement de leur capacité de : 250 gr. de roche finement pulvérisée,