Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 44]

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EXPÉRIENCES FAITES DANS LE LABORATOIRE

Ce combustible, véritable anthracite, d'un noir grisâtre à texture mi-schisteuse, mi-vitreuse mi-vitreuse, n'a d'autre emploi, pour le menu, que la cuisson la chaux ; le gros se consomme fort économiquement dans les poêles domestiques. (2) Coke noirâtre, fritté pour houille pulvérulente et métalloïde, peu boursouflé pour houille fragmentaire ; cendres grises. Cette houille, d'un beau noir, d'une texture schisteuse peu homogène, dessert spécialement les pe-

tits ateliers de ferronnerie (coutellerie, serrureetc. ) qui ont besoin de petits et rapides coups rie'feu ; on lui reproche, pour la forge maréchale, de de manquer de corps et de faire peu de profit. (3) Coke noirâtre fritté en poussière; métalloïde peu boursouflé, en fragments; cendres grises. Cette houille, bien qu'analogue au n° (2) est déjà

tenue par le commerce pour sensiblement plus collante. (4,5) Cokes peu boursouflés, cendres rougeâtres. Ces houilles passagèrement exploitées ne sont

point classées dans le commerce. Elles forment très-exactement le passage des houilles à coke fritté aux houilles à coke boursouflé ou, en d'autres termes, des houilles sèches à courte flamme aux houilles grasses à courte flamme. (6, 7, 8, 9, o) Cokes métalloïdes boursouflés ; cendres grises pour les n" 6, 9 et Io, et rougeâtres

pour les n" 7 et 8. Ces houilles dont la texture est schisteuse, la couleur d'un beau noir en masse, mais d'un brun très-prononcé en poussière, n'ont point de spécialité bien déterminée et servent à la généralité des usages industriels, aux fours à chaux, à la forge ma-

réchale, à la grille et au foyer domestique. Elles seraient très-propres à la fabrication du coke, n,'é-

89 tait leur fréquente impureté, due au moins auDE CLERMONT.

tant au mode de leur exploitation qu'à leur nature même. Parmi ces houilles, celle de la Taupe, no 10,

dont. la composition se rapp roche le plus des bonnes houilles ma réchales deRive-de Gier, (au rendement

en coke de 69 p. ofo) bien qu'encore très-notable-

ment plus carbonée, jouit dans le pays d'une vieille réputation pour le travail de la forge. i, 12, r3, 14,15, 16, 17, 18)Cokesmétalloïdes boursouflés ; cendres grises pour les n" 12, 14, 17,

brunes pour le n° 13, rougeâtres pour les n" 16, 18, et rouges pour le n° 15.

Ces houilles dont la texture est schisteuse et peu homogène, la couleur noire en masse, brune à l'état pulvérulent, n'ont point, non plus que les précédentes, de spécialité bien déterminée. Cependant elles paraissent être principalement consom-

mées sur des grilles par les foyers de verreries, sucreries, machines à vapeur, etc., préférence

qu'explique leur nature de houille grasse, à longue flamme. Pour la forge maréchale, contrairement à l'induction que l'on pourrait tirer de leur composition, ces mêmes houilles semblent être primées par les houilles grasses à courte 'flamme du n° 6

au n° 10, résultat anomal dont la cause est trèsprobablement dans leur nature généralement plus impure et surtout plus pyriteuse, laquelle se doit opposer à leur emploi dans le travail du fer. (19) Coke boursouflé ; cendres rouges.,

Cette houille, noire en masse, mais très-brune dans sa poussière, houille, d'ailleurs, généralement chargée de schiste, de lamelles de chaux carbona-

tée et de pyrites, s'éloigne considérablement de toutes celles qui précèdent, placée qu'elle se trouve par sa richesse en matières volatiles, à la limite des

houilles grasses à longue flamme ; mais le gise-