Annales des Mines (1841, série 3, volume 20) [Image 244]

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NATURE ET TRAITEMENT DES 1+IINERATS

duit de l'arséniure pur ni de l'antimoniure pur d'argent, et tout me porte à croire que la totalité d'argent dans les minerais de cette troisième classe

se trouve à l'état métallique ou à l'état de sulfoarséniure et sulfo-antimoniure. 4e classe. Parmi les cuivres gris que produisent les mines du Chili, il y en a peu qui soient arsénifères , et en général ceux-ci sont moins riches que les cuivres gris antimonifères. Comme toutes

les substances métalliques de ce pays, les cuivres gris ne se trouvent que très-rarement cristallisés.

J'en ai vu cependant qui renfermaient quelques 'cristaux tétraédriques, et d'autres qui paraissent cristalliser dans le système prismatique et présentent des formes très-compliquées avec grand nombre de facettes très-brillantes. La variété pure

de cette espèce, celle qui sort des mines de Machetillo m'a donné dans le plus grand nombre de cas une loi de o,oi ; tandis qu'une autre espèce

contenant près de 2 p. 010 d'arsenic et qu'on retire d'une mine près de Andacollo ne contient

que 3o à 34 marcs d'argent pour 64 quintaux (0,0025). Les cuivres panachés qui proviennent des mines. situées près de la côte ne contiennent pas d'argent;

et ce n'est qu'à la hauteur qui correspond aux mines d'argent du nord, et dans un terrain analogue, stratifié, que la plupart des minerais de cuivre deviennent argentifères. Ainsi, les principales mines de cuivre de Tamaya, de la Higuera, de San Juan , del Carrisal, dont la distance à la mer n'est que de six à huit lieues, et dont le gisement se rapporte aux masses porphyroïdes et dioriti-

ques non stratifiées, toutes ces mines ne contiennent pas de traces d'argent ; tandis que les

D'ARGENT DU CHILI.

477 cuivres panachés et pyriteux des départements de Combarbala , de Iliapel et de Aconcagua (mines :

la Culevra , San Lorenzo, Los Sapos et Peral , Catema , etc.) sont dans le plus grand nombre

de cas argentifères. Leur loi est très-variable : il y

en a qui ne contiennent pas de traces d'argent, quoique d'autres qu'on retire des mêmes filons donnent 12 à no marcs au caisson. Il est trèsrare que la loi du minerai dépasse 25 à 3o marcs au caisson ; il arrive cependant d'en trouver 5o à 6o marcs pour 64 quintaux. On a remarqué qu'en général les cuivres panachés commencent à contenir de l'argent dans les latitudes où on ne trouve plus de chlorures ni d'amalgames.

Tout l'argent des minerais de cette quatrième classe se trouve à l'état de sulfure et il est trèsrare d'y trouver de l'argent métallique; lorsque même on l'aperçoit, ce ne sont que des paillettes d'argent blanc excessivement minces qui, à l'ordinaire, se portent aux épontes argileuses ou bien à l'affleurement du filon.

La gangue de ces minerais est toujours argi-

leuse, et même le terrain que traversent les filons de cette espèce, au lieu d'être plus ou moins cal-

caire comme celui des minerais de la seconde classe, se compose ordinairement de bancs porphyroïdes stratifiés. Les blendes et les galènes de ce 5e classe. pays sont tellement pauvres en argent que jusqu'à

présent personne n'a entrepris de les exploiter, malgré l'extrême abondance des filons de cette nature qu'on rencontre dans la partie haute des Cordillères. De nombreux essais faits au laboratoire du collége de Coquimbo m'ont prouvé qu'en général les blendes ne contiennent que 3

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