Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 283]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

558

DES :LES FÉROE.

ROCHES ET MINÉRAUX

J'ai obtenu : Silice

Alumine Peroxyde de fer. . . . . Protoxyde de manganèse. Chaux Magnésie Alcalis non dosés.

3 gr. Sur.

1,395 0,440 0,394 0,080 0,310

0,292

Sur Io° gr.

46,35 14.66 13,13 2,66 10,33 9,73

Les résultats de cette analyse étant peu différents, on peut regarder comme exacte la composition obtenue précédemment. Mais il y a une correction à faire, car on a dosé le fer comme s'il était à l'état de peroxyde, ce qui n'est pas exact : dans le feldspath le fer est à l'état de peroxyde , mais dans l'autre élément il se trouve à l'état de protoxyde : on le 'reconnaît muriatique Facilement en attaquant .par concentré et faisant un essai aven. le prussiate rouge de potasse. Il est possible de reconnaître ce qui est

à l'état de peroxyde, vu que l'élément feldspathique , quand il est bien porphyrisé , s'attaque complétement par les acides ; pour ce qui est à l'état de protoxyde, le moyen le plus exact de le connaître est de le calculer par différence , car il est difficile d'attaquer complètement par les acides toute la matière sur laquelle on fait l'essai. J'ai employé deux méthodes , l'une consistant à réduire le sel de peroxyde en sel de protoxyde par du cuivre rouge bien pur, l'autre consistant

à précipiter directement le peroxyde de fer au moyen du carbonate de baryte préparé par voie humide. Dans les deux cas la substance porphyrisée avec beaucoup de soin a été attaquée par l'acide mnriatique concentré et bouillant dans une fiole munie d'un tube effilé en pointe pour laisser

559

heure d'ébullition dégager les vapeurs. Après constante, on a étendu la dissolution avec de l'eau

bouillie et on y a mis deux petites plaques de cuivre très-minces, pesant en tout lig' /974.4près 3 'heures de digestion à une température voisine , la liqueur auparavant jaune a été de décolorée ; on a encore laissé digérer une heure de temps, puis les lames de cuivre ont été lavées, essuyées, et on a reconnu qu'elles avaient perdu en poids 0gr.,060 , quantité de cuivre qui a dû réduire 0g',072 de peroxyde de fer à l'état de protoxyde. 3 gr. de la même roche ayant été attaqués sem-

blablement, on a presque saturé la liqueur par de l'ammoniaque, puis on l'a mise à digérer pendant 2 heures avec du carbonate de baryté qu'on venait de préparer. Le fer précipité avec la silice, et le carbonate de baryte en excès a été redissous dans l'acide sulfurique et on l'a précipité par la potasse en excès :on en a ainsi obtenu ogr.,o67.

En prenant la moyenne entre les résultats de ces deux expériences, on a 0,069 de peroxyde de fer : si l'on retranche cette quantité de celle obtenue dans l'analyse, il reste o,33t de peroxyde, correspondant à ogr.,297 de protoxyde ; en faisant cette correction, on a pour composition définitive : Sur 3 gr.

Sur leo gr.

Quantité

d'oxygne.

Silice Alumine. Peroxyde de fer.

.

.

.

Protoxyde de.fer. . Oxyde de manganèse. .

......

Chaux. Magnésie Alcalis. Eau.

1,404 0,432 0,069 0,297 0,084 0,305 0,286 0,035 0,090 3,002

46,80 14,40 2,30 9,90 2,80 10,16 9,53 1,16 3,00 100,05

24,313 6,725 0,705 2,254 0,628 2,854 3,683 0,294 2,666