Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 281]

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ROCHES ET MINÉRAUX 554 mais d'autres minéralogistes regardaient l'autre comme plus exacte. Enfin M. Abische, dans un mémoire publié récemment (Annales de Pogg,endorf,, tome 5o, n° 6), a décrit les analyses d'un

grand nombre de feldspaths, et le labrador de l'Etna lui a fourni une composition qui doit être représentée par la formule R S R S. Le feldspath des îles Féroë m'ayant conduit à la même formule, doit être considéré comme

appartenant à l'espèce labrador. Il reste maintenant à déterminer le deuxième Division d. terna Plesud,"clras7: élément qui est associé au labrador dans les.trapps des Féroë. En faisant divers essais sur ces .roches, j'ai reconnu qu'elles pouvaient se partager en deux classes caractérisées par une propriété remarquahie, les unes contenant de 2 à 3 1/2 p. ofo d'eau, les autres n'en contenant pas, ou bien n'en renfer-

mant que 1/2 p. o/o. Les variétés hydratées sont verdâtres, elles ont tram hydrates. une apparence lamelleuse qui les fait paraître simples; en général elles n'exercent pas d'action sensible sur l'aiguille aimantée ou bien ne la dévient que d'une fraction de degré ; cependant leur poussière est un peu attirable au barreau aimanté. En examinant de près un grand nombre d'échantillons, on y distingue quelques lames d'un éclat

Degeription des

métalloïde , d'une couleur gris bronzé, et d'un aspect assez analogue à l'espèce bronzée du diallage.

Si l'on considère les clivages, on n'en aperçoit qu'un seul ; il paraît assez facile, et souvent même cette substance se présente en petits feuillets courbes, d'un jaune bronzé, ressemblant un peu à des

DES ilLES FÉROE.

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feuillets de mica. Tous ces caractères minéralogiques se rapportent à une espèce minérale qui paraît différente du pyroxène, mais ils sont insuffisants pourla déterminer avec certitude; l'analyse chimi-

que m'a paru le moyen le plus certain pour y

parvenir.

J'ai d'abord voulu m'assurer si cette roche à

structure lamelleuse était simple, formée d'un ou de plusieurs éléments : dans ce but je l'ai porphyrisée , et j'en ai examiné la poussière au micro-

alors j'y ai reconnu deux éléments, l'un gris blanc, transparent, d'un aspect lamelleux, qui m'a paru être du feldspath; l'autre était d'une couleur foncée, non transparent, mais il ne m'a scope ;

point semblé présenter assez de caractères positifs

pour en fixer la nature. Je me suis assuré d'une autre manière que le premier élément était du feldspath ; en pulvérisant divers échantillons de roche hydratée, à grandes et à petites lames, et en examinant la poussière à la loupe, j'en ai trouvé plusieurs où il était facile de reconnaître du feldspath labrador bien caractérisé. En général. dans

ces roches, la matière qui prend une structure lamelleuse est un mélange très-intime et en proportions variables de labrador et d'un autre élément ferrifère; en certaines parties ce dernier élément prédomine, et forme des lamelles presque foliacées d'un aspect bronzé. La densité de ces roches hydratées varie de 3,o7 à 3,on suivant la proportion du feldspath relativement à l'autre élément qui est beaucoup plus pesant. En essayant l'action des acides, on reconnaît An ld"id que l'élément ferrifère s'attaque, niais difficile- trapPsallyse produit beaument et avec lenteur : comme il se