Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 206]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

cmmiE. 406 prépare en grand du sulfure de cuivre pour obtenir du sulfate de cuivre. La forme du sulfure de cuivre que l'on trouve dans la nature, se rapproche tellement de la forme du sulfure de fer FeS , décrit

par G. Rose, que l'isomorphisme de ces deux

substances semblerait devoir s'ensuivre; mais cet isomorphisme n'est qu'apparent, car la forme du sulfure de cuivre est, d'après la symétrie des modifications, un prisme à quatre pans ; néanmoins, ce rapprochement est intéressant, en ce qu'il nous conduit sur le groupement des atomes à des considérations particulières, - qui seront développés lorsqu'il sera question de la cristallisation de

l'oxyde de zinc, dont la forme se rapporte aux

précédentes. Un sous-sulfure de fer et de manganèse, examiné par Karsten, se rencontre en beaux octaèdres dans les mêmes scories où l'on a trouvé le titane en Silésie. On peut obtenir l'oxyde de plomb en cristaux déterminables, soit par la voie sèche, soit par la voie humide, et sous la même forme dans les deux cas. Dans plusieurs préparations métallurgiques, où l'on abandonne à dessein ou accidentellement de grandes masses d'oxyde de plomb fondu à un refroidissement lent, ce composé cristallise en volumineux octaèdres à base rhombe ayant un clivage très-facile, dans une direction qui correspond aux surfaces de jonction des écailles que présente habituellement la litharge refroidie promptement. L'oxyde de plomb a été obtenu par la voie humide par Vogel , Bouton et Payen; on obtient des cristaux reconnaissables, ainsi que l'indique Bouton, lorsqu'on dissout de l'oxyde de plomb dans une dissolution étendue de potasse dans laquelle on laisse ensuite absorber l'acide carbonique; ou bien -

407 encre , a après Payen, en décomposant l'acétate de plomb par un excès d'ammoniaque. Les cristaux ne sont pas des octaèdres réguliers, comme Hou ton l'avait prétendu, mais des octaèdres à base rhombe, avec les mêmes angles que ceux que l'on obtient par la fusion du protoxyde de plomb. Lorsqu'on dissout dans une solutiçni concentrée de potasse , de l'oxyde de plomb jusqu'à saEXTRAITS.

turation, celui-ci s'en sépare, par le refroidissement, en écailles qui ressemblent tout à fait aux

écailles de litharges jaunes obtenues Far fusion : si

l'on emploie moins d'oxyde de plomb, la séparation s'effectue seulement lorsque la dissolution est revenue à la température ordinaire. Sur les écailles jaunes on en remarque souvent de rouges, qui se dissolvent sans résidu et sans effervescence dans l'acide acétique étendu et dans l'acide carbonique, et qui, par conséquent, ne sont point du minium ;

des observations semblables ont été faites par

M. Vogel. Lorsqu'on chauffe les écailles rouges, elles deviennent jaunes par le refroidissement; lorsqu'on chauffe l'oxyde jaune, il développe par la chaleur une coloration rouge semblable à celle des li tharges rouges; par le refroidissement il reprend sa teinte jaune primitive. Il suit de là, que la position des

atomes, qui est la cause de la coloration rouge de l'oxyde de plomb, à une température élevée, peut être déterminée également à une tempéra-, ture plus basse et se maintenir à la température ordinaire ; en même temps on s'explique comment il se fait que la litharge marchande soit fréquem-

ment rouge, bien qu'elle ne contienne pas la moindre trace de protoxyde de cuivre ou de