Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 174]

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THÉORIES DE LA CÉMENTATION 34° carbone solide, mais bien au courant gazeux qui s'élève sans cesse au-dessus de la zone oxydante. par une de ces associations 'd'effets En sorte si communes que,dans les opérations métallurgiques, il arrive que toutes les causes qui, en réduisant la hauteur de cette zone, tendent à accroître la puissance réductive d'un haut-fourneau, ont également pour résultat d'en développer le pouvoir carburant. Je terminerai cet aperçu-sommaire de la théorie du haut-fourneau par un rapprochement analogue à celui que j'ai présenté pour le foyer pyrénéen : les poids des matières premières et des produits de l'appareil, dans les conditions où se trouvent la plupart des usines françaises, présentent approximativement les rapports suivants

Produit utile (fonte). 1,00 Laitiers rejetés. . . . 2,00 Matières solides introduites

dans le haut-fourneau. . 5,50

Oxyde de carbone pré-

2,50 paré Gaz rejetés par l'appa-

reil

8

,50

Les appareils métallurgiques que je viens de sommairement, confirment, lorsqu'on les

34 Nouvelles preuves directes décrire

d.e,1"é"ti,"raétudie dans leurs détails, plusieurs principes que pute exercee par ., t'oxygène sur ie j ai établis, au commencement de ce chapitre, sur carbone

solide, des preuves d'un autre genre. C'est ainsi,par exem-

ple, qu'on trouve dans le foyer corse une preuve irrécusable de la transformation rapide que subit l'oxygène atmosphérique projeté dans une direction horizontale ou plongeante au milieu de charbons portés à une température élevée. Les gaz projetés par la tuyère dans le charbon c (fig. Io) s'échappent incessamment, ainsi qu'on l'a expliqué, au travers du mur de charbon CG; or, si ces gaz n'é-

taient pas complétement convertis en oxyde de car.

ET DES FOURNEAUX. A TUYÈRES.

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houe dans la zone de combustion e', ils devraient nécessairement exercer une action dissolvante sur les charbons, qui composent l'enceinte CG; mais c'est ce qui n'a pas lieu : après une opération qui dure moyennement trois à quatre he ures , on trouve le mur CC entièrement intact : la conversion de l'oxygène en oxyde de carbone est .donc complète

dans l'espace très-resserré qui compose le foyer proprement dit. Il me para lirait difficile de trouver

dans une expérience de laboratoire unepreuve plus convaincante de la réaction rapide exercée- par l'oxygène sur le carbone.

Le demi-han t-fourneau d.'Ockerbutte (BasBartz ), fig. 11, que j'ai pris ci - dessus pour exemple, fournit encore une preuve d'une autre nature à l'appui de ce principe fondamental

de métallurgie. Les minerais de plomb grillés qu'on élabore dans ce fourneau contiennent une forte proportion d'oxyde de Zinc ,le.quel se réduit sous les Mêmes influences qui donnent du plomb métallique. Le zinc, vaporisé dans la région inférieure , se condensé eu partie sur l'assiette de

schiste z disposée à cet effet sur la poitrine du fourneau. Les gaz projetés directement par la tuyère dans cette région sont donc déjà assez char-

gés d'oxyde de carbone pour que le zinc. métal-. ligue en vapeur y puisse subsister. Cette circonstance prouve encore combien la disposition relative des charges est efficace dans cet .appareil ; en effet, les gaz ne peuvent être réfléchis vers. le minerai m' qu'après avoir été préalablement portés en z par la force du vent : ils doivent donc être éminemment réducteurs puisqu'ils ont alors parcouru dans le carbone c' un espace double du trajet qu'ont pu y faire les gaz de la région z.

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