Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 131]

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MINERAIS >DE PLOMB

la face de coulée, le rejette sur le côté de , en se servant d'une spadelle dont les dimensions sont absolument celles des spadelles du fourneau à réverbère de Poullaonen. Pendant ce temps, un autre ouvrier égalise les matières avec un râble qu'il introduit par la première porte du côté de la chauffe; le même travailleur revient en faire autant par la première , porte de la face de coulée. On profite de l'époque du chargement pour net-

bES ENVIIIONS D'ALMÉRIA ET D'ADRA.

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On égalise ce qui est introduit au moyen d'un râble, et on les répartit assez également entre les portes n° 3 des deux faces; il résulte de cette disposition que le minerai occupe à une certaine époque tout l'espace compris entre le pot intérieur et l'autel de la chauffe, tandis que les crasses à ressuer se trouvent entre le même pot intérieur et l'entrée du rampant de la cheminée. L'opération de l'écumage des mattes, qui est excessivement pénible , surtout dans une con-

toyer le bassin plein d'eau qui existe sous la chauffé.

trée comme l'Andalousie, dure une heure en-

On en retire les scories , les cendres et les escarbilles qui s'y trouvent, et on les porte sur la plage, où elles sont triées dans un crible cylindrique. Le minerai refroidit le fourneau ; mais comme celui-ci était fort chaud au moment où on l'a descendu sur la sole, il en résulte un décrépitement assez fort qui entraîne des lamelles de galène du

tière, parce que le maître fondeur nettoie souvent le trou de coulée et le bassin intérieur dans lequel se rend le plomb ruisselant des mattes précédemment rejetées dans le fourneau. On referme alors le trou de coulée avec un moi-tier réfractaire, grenu, contenant fort peu d'eau: En cet instant, c'est-à-dire une heure et demie après le chargement, un ouyrier travaille cinq à six minutes au renouvellement des surfaces près de la porte ri° i de derrière ; puis il opère à la porte du même numéro du côté de la coulée. La galène fume beaucoup et se trouve déjà en pâte grumeleuse. On recommence à la porte n° i , du côté de la grille, encore pendant cinq à six minutes , et ceci fait, on laisse ouvertes les deux portes n° i. C'est alors qu'on écume derechef le bain pour enlever les dernières matières qui le souillent. Un ouvrier reprend le travail du brassage à la

`côté de la cheminée.

Le fourneau étant chargé, on ferme toutes les

portes et on active un peu le feu en jetant du charbon sur la grille, et on se dispose à la coulée de la charge précédente. Le dessus du bain intérieur est encore couvert de matière pulvérulente et- d'une matte ou crasse riche à ressuer. La coulée s'exécute en débouchant avec un rin-

gard une fente à ce destinée haute de 5o e., et

  • quelquefois de Go et 79 c. , de manière à arriver

au fond du bassin intérieur.

On écume la matte et la matière pulvérulente; comme leur réunion forme un tout spongieux, on les comprime pour en extraire le plomb métallique, puis on les rejette .dans le fourneau par la troisième porte.

porte du milieu opposée à la porte de coulée; mais ici on voit qu'il veille surtout à empêcher la galène ramollie de descendre dans le bassin intérieur. On procède au moulage du plomb une heure et Tome XIX, 1841.