Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 104]

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SCHISTES BITUMINEUX

Après avoir laissé dégager lit.

10 11,36 de gaz, on a trouvé qu'il 2a . P. 0/0 en volume. contenait, acide carbonique. . . S

2° 14,9025,1 3° 21,18 4° 14,90 50 19,18 6° 11,36 7' 15,96

108,84,

19,6 20,5 18,4 22,6 15,2

Moyenne. . 20,9 P. 0/0.

Ces données servent à établir la composition suivante 0,616 Cendres. 0,077 Charbon. Matières volatiles au-dessus du rouge sombre 0,032 0,145 Huile. 0,032 Eau 0,098 Gaz par différence. 1,000

Le rendement en huile de 14,5 p. o/o est le plus fort qui ait été obtenu dans tous les essais. Le coke est d'un gris métallique, il conserve la forme des fragments de schistes sans s'agglomérer. Il est très-poreux; il décolore les sirops, mais avec assez peu d'énergie, et il leur donne, par la transformation du proto-sulfure de fer en sulfate, un goût d'encre très-prononcé. Au commencement de la distillation, il passe de l'eau et une huile très-fluide et presque incolore, mais peu à peu cette huile se fonce en couleur et devient plus visqueuse ; à la fin elle se fige dans le col du ballon. On peut séparer l'huile de l'eau par décantation après avoir chauffé légèrement le récipient. Cette eau contient de l'hydrosulfate et

du carbonate d'ammoniaque; elle reste en proportion notable mélangée mécaniquement dans

203 l'huile brute (5 à io p. o/o du poids de l'huile). DU BASSIN HOU ILLER DE VOUVANT.

L'huile brute est brune par réfraction et d'un vert d'olive par réflection. Elle se fige au-dessous de 100; à o', elle prend une consistance butyreuse. En se figeant, elle laisse cristalliser d'abondantes paillettes de paraffine. Cette huile a une forte odeur empyreumatique ; elle brûle avec une fumée abondante. Sa densité est o,87o. Elle présente tous les caractères de l'huile que l'on extrait en grand des schistes bitumineux des environs d'Autun, Saône-et-Loire. Elle fournit dans toutes ses réactions les mêmes produits. Le gaz qui se dégage à la distillation a une odeur infecte, il est peu éclairant à cause de sa forte teneur en acide carbonique. Sa densité moyenne, d'après la perte en poids comparée à la mesure directe du volume, serait égale à 1,6o (i). (1) L'huile brute soumise à la distillation donne des produits volatils à des températures très-diverses ; en multipliant les fractionnements, on peut obtenir des huiles

en nombre presque indéfini, sans rencontrer un produit bien caractérisé, passant tout entier à la distillation à un degré ,fixe du thermomètre ; en outre, parmi les produits partiels ainsi obtenus, il .n'y en a pas qui paraisse remporter en quantité sur les autres, et qui fasse prévoir la concentration autour d'un 'point bien déterminé d'une huile de nature et de propriétés bien tranchées. On peut

néanmoins, par deux ou trois distillations successives, isoler

deux groupes de produits 1° Des huiles volatiles mi essentielles; 2. Des huiles fixes. Les premières sont d'un jaune paille assez faible ; elles ont une odeur empyreumatique très-forte et irritante ; versées sur la main elles se réduisent rapidement en vapeurs en produisant une sensation de froid marquée. Les plus volatiles entrent en ébullition entre 40. et 50.; après plusieurs distillations , on les obtient entièrement incolores les moins volatiles entrent en ébullition vers 200.. La sépa-