Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 37]

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TERRAINS DE TRANSITION ET PORPHYRES

queux, verdâtre, mais ils disparaissent dans les variétés plus fines qui passentalors à un véritable quartzite grenu d'un blanc grisâtre ou gris jaunâtre, avec éclat gras lustré. Il est essentiel de remarquer dans ces grès grossiers l'absence complète des galets de lydienne et de quartzite. La direction des couches est très-variable , cirOn ne reconnait a"unedir""n constance liée à la proximité du porphyre quartconstante dans le terrain brien.

Différences en

zifère, qui non-seulement enveloppe en partie mais traverse même en filons et huttes isolés ce lambeau du terrain cambrien. Quant à l'inclinaison des couches, elle est toujours très-forte , fréquemment verticale, et même çà et là on voit distinctement des couches totalement renversées. Cette plongée si forte, générale dans le terrain cambrien, est exceptionnelle dans le terrain silurien.

Pour fixer l'âge de ce lambeau isolé, on ne

tre les terrains cambrien et si-

peut avoir recours au caractère de la superposi-

tion , du moins on reconnaît seulement que ces couches plongent sous le grès anthraxifère des environs de Cremeaux ; mais le fait déjà signalé, que les grès et poudingues du terrain silurien contiennent des galets de quartzite et de lydienne,

que l'on retrouve en couches régulières dans la localité dont nous nous occupons, tandis que les grès et conglomérats de ce même lambeau ne renferment que les débris du terrain primitif, doit dissiper, il me semble, tous les doutes. Remarquons encore que le quartz lydien ne paraît jamais en couches dans le terrain silurien bien caractérisé, et que les couches de grès quartzite, dans le département de la Loire, ne sont jamais associées à des grès, schistes et calcaires évideni.

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE.

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ment siluriens. Enfin je ne puis m'empêcher de rappeler que M. Dufresnoy, , dans son mémoire sur les terrains de transition de l'ouest dela France (Annales des mines, t. 14, p. 239) , cite éga-

lement le quartz lydien en petits lits au milieu des schistes comme l'un des caractères du terrain cambrien de la Normandie et même des Pyrénées. Autres lamJe crois devoir réunir au terrain cambrien quel- beaux apparte-

ques autres lambeaux du terrain de transition, nant au terrain (Carte presque tous situés à une faible distance de celui cambrien 52 de Cassini). dont je viens de parler, dans la partie supérieure de la vallée de l'Aix. Le plus grand de ces lambeaux est compris entre les hameaux de Brossard, Taboulet et Roche.

Il se compose de schistes jaune - verdâtre parfaitement unis, un peu satinés et d'une solidité moyenne, alternant avec des grès, des conglomérats et des quartzites lustrés tout à Lit semblables

à ceux du terrain précédemment décrit. Je n'ai pu y découvrir aucun lit de quartz lydien. On voit que la nature minéralogique des roches me conduit seule dans ce rapprochement, mais aussi je pense que pour des terrains si peu éloi-

gnés l'un de l'autre, ce caractère doit être de quelque importance. Autour de ce lambeau , au

milieu du porphyre quartzifère, on en trouve quelques autres plus petits d'une composition identique. Il est possible que le terrain cambrien se montre encore à découvert en quelques autres points du

département, du moins sur la rive gauche de la Loire ; mais les roches sont si mal caractérisées

qu'il est tout aussi rationnel de les joindre à l'étage silurien. Ainsi, dans la vallée du Lignon , sur le flàne des