Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 184]

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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS 366 sions et de barreaux pour tirerie de 58 centimètres de côté en carré, en consommant 264.870 kil. de fonte, 4.114,78 tonneaux de 6 pieds cubes l'un, ou 915-3,48 de charbon, et 217,61 doubles stères ou 435".,22 de bois convertis en bois tor-

réfié, d'où il suit que la production mensuelle des deux feux s'est élevée à 32.995 kil. de fer, et qu'ils ont consommé par I .000 kil. de fer : Fonte. Charbon Bois converti en bois torréfié

1.340k 41.3,62 2s1.,20

Comme le bois rend 33 p. o/o en volume, par la carbonisation en forêt, les 4-3,62 de charbon devaient provenir de 13".,86 de bois, de sorte qu'on a consommé en moyenne I 6st.,o6 de bois par i.000 kil, de fer obtenu. Depuis le mois de mai 1837 jusqu'au 3o avril i838, on avait obtenu dans les mêmes feux d'affinerie 378.280 kil. de fer marchand et de barreaux de tirerie , en consommant 506.524 kil. de fonte et 10.359,02 tonneaux ou 2.299',30 de charbon, ce qui correspond, par i.000 kil. de fer, à: Fonte.

. .

.

Charbon..

.

61.3,08

Les 6",o8 de charbon ayant été donnés par 18,24 de bois, il en résulte que l'emploi du bois

torréfié a procuré une économie de 12 p. o/o sur l'ancienne consommation au charbon seul. Quant à la production en fer, elle n'a pas varié, puisque les deux feux avaient produit 31.52o kil, de fer par mois, pendant le roulement au charbon seul de la campagne 1837-1838. Si les feux d'affinerie du Clos-Mortier étaient

soufflés à l'air chaud, leur consommation en combustible diminuerait nécessairement, non-

DE FABBICATION DU FER.

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seulement par le bon effet du soufflage à l'air chaud, mais encore parce qu'on pourrait porter, comme on l'a fait dans les feux comtois dont nous allons parler, moitié de bois desséché au lieu du tiers, sans abaisser la température intérieure du foyer au-dessous de celle qui est nécessaire pour chauffer au blanc soudant le fer à forger; auquel cas, on emploierait de bois desséché avec ,L de

charbon pendant le chauffage du fer, et 27, de bois desséché seul pendant le soulèvement et i'avalage. M. Gauthier,, comme nous l'avons dit, a fait 2. A. l'air chaud. ' usage d'air chaud, dès i835, dans les feux

d'affinerie comtois des nombreuses usines qu'il

Usines du Ma-

dc Vin"fait valoir, en continuant à les alimenter avec du g'1Y, sexel e t d e B on-

charbon de bois. En 1837, il a consommé

ans nal. dans'

ces mêmes feux du bois desséché concurremment

avec le charbon, et depuis 1838, il ne les ali-

mente qu'avec du bois desséché. Nous allons faire

connaître les résultats de la fabrication au bois desséché et au charbon, pour qu'il n'y ait pas de lacune dans notre description de la série des modifications qu'ont subies les procédés d'affinage.

Nous avons dit que l'affinage ne pouvait se

faire convenablement dans un feu d'affinerie

soufflé à l'air chaud, qu'autant qu'on diminuait à la fois l'inclinaison du vent et la profondeur du feu, comptée au-dessous de l'oeil des tuyères; modifications nécessaires, d'une part, pour que la gueuse ne se trouve pas exposée à une température trop élevée dans la région supérieure du feu, ce qui la ferait fondre trop vite, et pour que la coagulation de la matière ferreuse, que l'air chaud tend à retarder par l'élévation de la température dans la partie inférieure du foyer, se fasse toujours au moment convenable; de l'autre,