Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 155]

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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS

DE FABRICATION DU FER.

chauffe d'abord le fer à fendre. Il faut ordinairement 4 heures 1/2 pour chauffer et fendre 800 kil. de fer plat, de sorte qu'on peut passer en 24 heures, dans le four inférieur, 4.250 kil, de fer, dont le déchet est de 4 p. 0/0 environ. Avant l'établissement des deux fours à chaleur perdue, le four de fenderie était chauffé avec du bois, dont on consommait 36 pieds cubes ou i" ,23 par 1.000 kil. de verges de diverses dimensions. Par conséquent, il aurait fallu 4",92 de bois pour

languettes, le déchet étant de 4 p. o/o. Ces languettes, dont la longueur varie en raison de celle des barreaux d'acier, ont 54 millimètres de largeur sur 4 à 5 d'épaisseur, et on les brise en mor-

chauffer les 4,000 k. de verges provenant des 4.250

kil, de fer plat, qu'on peut chauffer en 24. heures dans les deux fours à chaleur perdue. En supposant le poids du stère de bois employé de 36o kil., et son pouvoir calorifique égal aux. 3/7 de celui de la houille de Rive-de-Gier, les 4",92 pesant 1.77i kil, seraient représentés par 759 kil. de houille de Rive-de-Gier. Ainsi, l'effet calorifique produit aurait pour équivalent, par heure, 3 ik,62 de houille de Rive-de-Gier. Les barreaux d'acier naturel, avec lesquels on 2. Chauffage des barrcau'd'afabrique, à l'usine du Pont-du-Bois , les languettes cier destinés it la fabrication des dont on forme les trousses qui sont soumises à la feuillards eu, corroyerie , ont 35 millimètres de largeur, sur 3o PeoliZ.éosyPir: la d'épaisseur, et leur longueur varie de 32 à 64 cenUsine du Pont- timètres. On les chauffe, avant de les passer aux du-Bois. cylindres dans un four qui reçoit les gaz combuscylindres,

tibles de des deux feux d'affinerie de cette usine. Ce four a 2 mètres de longueur, sur mètre de largeur et 25 centimètres de hauteur moyenne.

Les barreaux d'acier y sont chauffés au nombre de 5o pesant 250 kil, et il faut 3 heures pour Chauffer et laminer environ' une fournée, de sorte qu'on peut chauffer en 24 heures 2.000 kil. de barreaux qui donnent, par l'étirage, 1.92o kil. de

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ceaux longs de 4o à 45 centimètres, pour en former les trousses destinées à la corroyerie.

Avant 1820, on obtenait les languettes d'acier pour la corroyerie , en chauffant les barreaux dans

un feu de martinet où l'on consommait 52 pieds cubes ou irn,78 de charbon pesant 416 kil. par i.000 kil, de languettes. De 1820 à 183o, on les fabriquait en chauffant les barreaux dans un petit four à la houille, semblable à ceux qu'on emploie pour le chauffage des trousses à corroyer, et on y consommait, par i .000 kil . de languettes, 5 hectolitres de houille de Rive-de-Gier, pesant environ 375 kil. Ainsi, la fabrication journalière des 1.920 kil, de languettes provenant des 2.000 kil. de barreaux, qu'on chauffe en 24 heures dans le four à chaleur perdue, avait lieu, d'une part, avec 799 kil. de charbon de bois, de l'autre, avec 720 kil. de houille de Rive-de-Gier. Comme le pouvoir calorifique de 799 kil, de charbon correspond à peu près à celui de 720 kil. de houille, à raison

d'une différence de 1 o p. o/o en faveur de la houille, on doit admettre que les deux sortes de consommation étaient équivalentes, et que l'effet

calorifique, résultant par heure de la chaleur perdue de l'un des feux d'affinerie de l'usine du Pont-du-Bois, appliquée au chauffage des barreaux d'acier, est représenté par 3o kil, de houille de Rive-de-Gier. A. Audincourt, le fer destiné à la fabrication de 30 Chauffage la tôle est forgé au marteau en plaques dites lar- des plaques la gets , de Io centimètres de largeur sur 22 à 27 fraebrrdiceasttiinonées

Tomo XVIII, 184o.

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