Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 32]

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TERRAIN STRATIFIÉ

blocs granitiques cache le contact du terrain stratifié avec le granite. Les premières couches qui sortent au jour se

composent d'un grès rougeâtre, contenant des cailloux de quartz laiteux, semblables aux cailloux du grès des Vosges, et les grains même pren-

nent quelquefois un aspect semi-cristallin. Les cailloux se trouvent disposés par lits, parallèlement aux plans de stratification. Au -dessus repose un grès blanc plus ou

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bratules? trigonies? griphites?) et ammonite (t). (h) Immédiatement au-dessus de ce banc à coquilles commence une série d'assises rouges, tantôt compactes, schistoïdes , faisant un peu d'effervescence avec les acides, tantôt arénacées, renfermant les mêmes cailloux, et en grand nombre, de quartz laiteux que les grès et calcaires sablonneux des couches inférieures.

sés de la même manière que dans le très précédent. Vient ensuite un banc à coquilles , d'un calcaire gris compacte. On n'y trouve que des

A mesure cille ces cailloux disparaissent, la structure des roches devient de plus en plus cristalline; on voit apparaître des parties feldspathiques, et bientôt on arrive au porphyre vert à feldspath blanc, comme sonda plupart des porphyres de la vallée d'Elqui. Au contact de ce porphyre avec le terrain de sé-

coquilles de la famille des pectens, les deux valvés réunies , non fracturées , les coquilles disposées en familles et placées dans leur position natu-

tallifère qui n'a qu'un pied de largeur, et remonte presque verticalement la montagne en traversant

moins calcaire, avec des cailloux de quartz dispo-

relle. Le système est interrompu par une couche de sable provenant de la désagrégation du grès. A une trentaine de pieds au-dessus du premier banc à coquilles, on retrouve une couche de

près de deux mètres d'épaisseur, de même grès que le grès (c). On y voit encore les mêmes cailloux de quartz disposés par lits. ) Ce grès passe au calcaire blanc sablonneux, ne contenant pas de débris organiques.

(g) Sur ce calcaire, repose une autre couche

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DES CORDILLIÈRES.

calcaire d'à peu près un mètre d'épaisseur, entièrement composée de coquillages. L'espèce la plus abondante est encore la même .que celle des

pectens de la couche (cl); et en outre , on y a

trouvé sept à huit autres espèces de bivalves (téré-

diment que je viens de décrire, on voit un filon mé-

(1) Je lis dans un journal espagnol, el Araueano' publié à Santiago, que M. Gay (qui avait visité la vallée d'Elqui en 1837) reconnut que les granites dont le gisement commence près de Rivadavia continuent jusqu'au centre des Cordillières , et qu'arrivé à Tilito déjà près de la ligne des faîtes, il trouva ce granite recouvert par un terrain analogue à celui que je viens de décrire. Dans ce terrain il trouva à 16.399 p. an. de hauteur, entre le pic de Doria Ana et le PortezuelodeTilito, une couche calcaire renfermant des Pla-

giostomes, des Ammonites , des Térébratuies , etc.On lit aussi dans les Proceed, of the Geol. Soc. of London, v. H, n. 42, que M. Darwing a trouvé le même terrain à 12,000 p. an. au-dessus du niveau de la mer, au passage de Puquenes, où il a recueilli dans nue roche notre calcaire des empreintes de Griphées , des Huîtres , des Turritelles, des

Ammonites, des Térébratules.Les deux coquilles turbinées (n° 33-34) que j'ajoute à la collection seront probablement les Turritelles de M. Darwing et proviennent d'une autre localité du côté de Copiapo.